Expositions industrielles et universelles

Sélection de textes sur l'aspect économique des expositions internationales disponibles dans Gallica. Théâtres de la révolution industrielle, les expositions universelles et industrielles qui apparaissent au XIXe siècle sont également des moments réflexifs pour les penseurs économiques et sociaux.

Économiste et homme politique français, disciple de Saint-Simon, Michel Chevalier est l'auteur de Cours d'économie politique (1842). En 1832, il part en mission aux États-Unis et au Mexique pour y observer l'état industriel et économique des Amériques. Il devient conseiller d’État puis professeur au Collège de France où il obtient la chaire d'économie politique. En tant que conseiller économique de Napoléon III, il négocie le traité franco-britannique de libre-échange de 1860 (traité Cobden-Chevalier). Convaincu que le commerce et l’industrie rapprochent les peuples, il s’investit activement aux Expositions universelles de 1862 et 1867.

Né en 1827, Achille de Colmont fait carrière dans l’administration des Finances où il entre en 1846. Il devient Chef de bureau au Ministère des finances vers 1870 et se retire en 1881. Ayant été témoin de l’incendie du Ministère des finances de 1871, il en fait le récit en 1882 dans Historique de l'incendie du Ministère des finances (24-30 mai 1871). Son ouvrage Histoire des expositions des produits de l'industrie française, paru en 1855, propose à la fois une histoire des progrès de l’industrie à travers les expositions des produits de l’industrie française de 1798 à 1849 et un catalogue des types de produits exposés.

Fils de marchand, Louis Costaz devient baron en 1809. Ayant fait des études de mathématiques, il devient membre de la Commission des sciences et des arts et de l’Institut d’Égypte et participe à l’Expédition d'Égypte en tant que géomètre. En 1803, il est nommé président du Tribunat. Il devient préfet de la Manche de 1804 à 1809, puis directeur général des Ponts-et-Chaussées en 1813. Il retrouve sa place de conseiller d’État en 1820. Auteur de plusieurs rapports et discours, il a notamment rédigé le Rapport du jury central sur les produits de l'industrie française qui présente les décisions du jury récompensant les manufacturiers et artistes ayant envoyé leurs produits à l'Exposition des produits de l'industrie française de 1819.

La première exposition publique des produits de l'industrie française a lieu sous le Directoire en septembre 1798,  à Paris, à l’initiative de Nicolas François de Neufchâteau, ministre de l’Intérieur.  Artistes et manufacturiers sont conviés à présenter leurs chefs d’œuvre ou produits manufacturés, répertoriés dans un catalogue. Un jury est chargé de distinguer les inventions les plus ingénieuses et les plus utiles. Cette manifestation se reproduit dix fois entre 1801 et 1849, sur le même modèle et avec un nombre croissant d’exposants. A partir de cette date, nait le projet d’une exposition internationale ; celle-ci sera finalement organisée à Londres en 1851.

Juriste, économiste et homme politique polonais naturalisé français. Titulaire d’un doctorat en économie politique, il fonde la Revue de législation et de jurisprudence (1834) et occupe une chaire de législation industrielle puis d’économie politique au CNAM.  Il institue en 1852 le Crédit foncier de France. Partisan du libre-échange économique, il attribue par ailleurs à l’État un rôle protecteur et contribue à l’adoption d’une loi qui limite le travail des femmes et des enfants et créée des inspecteurs du travail. Parmi ses nombreuses œuvres, on citera Études d'économie politique et de statistique (1848) qui traite notamment de l'Exposition agricole et industrielle de Bruxelles et du paupérisme en Flandres.