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Gallica
La Bibliothèque numérique
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Portrait robot du Gallicanaute

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26 mars 2018

En 2011, le Gallicanaute ou usager de Gallica faisait déjà l’objet d’une enquête. Cinq ans plus tard, une seconde enquête le révèle autre et… démultiplié. En effet, ils ont été 7 600 à répondre au questionnaire en ligne, soit près de deux fois plus qu’auparavant.

Dessin d'Auguste Édouart, 1832

Qui ?
Les Gallicanautes sont attachés à la bibliothèque numérique, comme le vérifie ce fort taux de réponse. 95 % d’entre eux s’estiment satisfaits de son utilisation et 48 % se considèrent même comme "tout à fait satisfaits". Quelques investigations supplémentaires et nous découvrons que le Gallicanaute moyen est loin d’être monsieur ou madame tout-le-monde. Braconnier plus que chasseur à courre, il est curieux et facétieux. Le croit-on routinier et revenant toujours à ses thèmes de prédilection, il bifurque soudain et l’on perd sa trace. Bref, il n’est pas celui que vous croyez et glane même, à tout-va.

Quel âge ?
Entre les deux enquêtes, son âge moyen est passé de 48 à 54 ans. Il est donc plus élevé que celui des lecteurs des salles de lecture. Le niveau d’étude et les profils socioprofessionnels restent, eux, supérieurs à la moyenne française. Mais que revêt cette captation, depuis quelques années, de "seniors amateurs" ? Il faut la mettre en regard de l’augmentation des recherches à caractère personnel via Gallica et d’une perception accrue du caractère "tout public" de la bibliothèque numérique. Le "chercheur amateur", assidu dans ses consultations, car fortement investi dans des recherches de longue haleine (généalogie, Grande Guerre, etc.), est donc à présent une figure centrale qui trône loin devant celle des étudiants et des enseignants-chercheurs. Bref, Gallica n'est plus une affaire de spécialistes.

Quoi ?
Quels domaines consulte-t-il le plus ? L'histoire, toujours l’histoire, talonnée par la littérature, puis l'art, même si une personne sur trois déclare consulter des ouvrages ayant trait à plus de trois domaines. Quels documents ? Des livres toujours, puis la presse et les images.

Comment ?
Professionnel, personnel, studieux, ludique… Les motifs d’utilisation sont divers, et se croisent même fréquemment chez le Gallicanaute, ce qui en fait un usager de moins en moins identifiable. Dans tous les cas, la part croissante des recherches personnelles dans les consultations, mutation importante de ces dernières années, s’accompagne d’une augmentation de la consultation attentive en ligne. Aussi importante que le téléchargement, celle-ci est probablement due à un meilleur confort de lecture. Enfin, on partage toujours plus ces documents, d’abord via Facebook.
Contrairement aux idées reçues, le Gallicanaute, Francilien pour 23% des répondants, n’est pas forcément "distant". Plus d’une personne sur trois déclare en effet avoir déjà fréquenté les espaces physiques de la BnF ; preuve supplémentaire, s’il en était besoin, que les offres sur site et à distance se nourrissent l’une l’autre. Enfin, 28 % des répondants sont des Gallicanautes connectés de l’Étranger, qui résident d’abord en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord.

Philippe Chevallier
Délégation à la stratégie, BnF
 

Pour aller plus loin :
- Enquête menée en octobre 2016 auprès des usagers de Gallica par la société TMO, en partenariat avec le labex Obvil et Télécom ParisTech.
- Chroniques n° 81, dossier "Gallica a 20 ans", janvier-mars 2018.
- Philippe Chevallier, "Enquête sur les Gallicanautes", Chroniques n° 82, avril-juillet 2018.

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