Allégories d'automne
21 septembre 2021
Les estampes allégoriques expriment une idée abstraite par la combinaison d’objets à valeur symbolique associés fréquemment à une personnification. Les sujets à la thématique similaire forment des séries dont certaines sont fréquentes au point d’en devenir classiques.
Il en va ainsi des âges de la vie, des continents, des vents ou encore des saisons. L’automne arrivant, c’est sur ces dernières que nous vous proposons de méditer.
Recueil de modes : l'Automne, estampe, 1750
Quand, au contraire, elles se trouvent dénudées, elles peuvent servir à une illustration gentiment érotique et inspirent, entre autres, l’illustrateur Georges Barbier qui écrit en légende de l’Automne : « Les feuilles tombent, les nymphes n’ont plus rien à se mettre ».
Elles se prêtent également très bien à l’élaboration des décors intérieurs, car, fonctionnant par quatre, elles permettent de construire une thématique autour de laquelle se répondent les parois de la pièce, s’articulant éventuellement avec d’autres sujets proches, par exemple ceux liés au temps qui passe (les Heures, les Mois, la Vie, la Mort, etc.). Les éléments signifiants s’intègrent alors aux systèmes décoratifs qui participent eux-mêmes, le cas échéant à la construction du sens, comme dans les panneaux gravés par Boucher d’après Watteau. Dans celui de l’Automne par exemple, les thyrses de Bacchus s’entrecroisent, maintenus en leur centre par une grappe de raisin pendant que les feuilles et les vrilles de la vigne encadrent avec légèreté la pastorale qui compose la scène principale.
L'automne, estampe de François Boucher d'après Antoine Watteau (terminé par Laurent Cars), 1727
Voir aussi
Les quatre saisons en littérature, billet du blog de Gallica
Le jeu des saisons sur le blog de Gallica
Sélection : Alphonse Mucha (1860-1939)
Sélection : François Boucher (1703-1770)
Le jeu des saisons sur le blog de Gallica
Sélection : Alphonse Mucha (1860-1939)
Sélection : François Boucher (1703-1770)
Et ailleurs
Une image peut en cacher une autre, sous la direction de Jean-Hubert Martin, RMN, 2009
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