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La grande camomille

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16 septembre 2024

Associée à la prévention de la migraine, la grande camomille se reconnaît à son capitule jaune qu’elle partage avec les autres camomilles, elles aussi parées de vertus médicinales.

Leonhart Fuchs, De historia stirpium commentarii insignes, Bâle, 1542

La grande camomille (Tanacetum parthenium) appartient à la famille des Astéracées comme l’absinthe, l’immortelle ou la pâquerette. Il ne faut pas la confondre avec la camomille romaine (Chamaemelum nobile) ou la camomille allemande (Matricaria chamomilla), elles aussi utilisées à des fins médicinales mais appartenant à d’autres genres botaniques. Son nom vient du grec tanaos (« long ») car ses fleurs se maintiennent longtemps, et de parthenion (« vierge »). Elle porte aussi les noms de partenelle, pyrèthre mousse, pyrèthre doré, espagouette, œil de soleil, malherbe, etc.

Pierre Bulliard, Flora Parisiensis ou Description et figures des plantes qui croissent aux environs de Paris, tome cinquième, Paris, 1779

La plante est vivace ou bisannuelle. Légèrement velue, elle mesure une trentaine de centimètres de haut. Sa tige d’un vert blanchâtre porte des feuilles molles, dépourvues de poils mais très aromatiques. A son sommet trône un capitule formé de fleurs jaunes hermaphrodites au centre, et de fleurs blanches femelles et fertiles en périphérie, qui s’épanouissent de juillet à septembre. Leur pollen est transporté par le vent.

La grande camomille provient des Balkans mais elle a été introduite en Europe, devenant très commune dans l’ouest du continent. Elle se rencontre aussi en Amérique et en Australie. Elle pousse dans les rocailles, les vieux murs, les broussailles, près des constructions, sur des sols calcaires ou neutres.

Eugène Lesacher, Nouvelle botanique médicale, tome 1, Paris, 1876

Dans l’Antiquité, elle est utilisée pour provoquer les règles et aider à l’accouchement, d’où son nom d’herbe à la matrice ou d’herbe aux maux de mère. Elle a servi pour faciliter la digestion et stimuler l’appétit. Elle a également été employée contre la migraine, les rhumatismes, la fièvre, pour tanner ou pour teindre en jaune.

Jean Bourdichon, Horae ad usum Romanum, dites Grandes Heures d’Anne de Bretagne, 1503-1508

Pour aller plus loin

Redécouvrez les plantes médicinales en parcourant la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.

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