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L'anémone pulsatille

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15 mai 2023

La fleur violette de l’anémone pulsatille penche la tête. Il n’en fallait pas plus pour la recommander, à la Renaissance, aux personnes mélancoliques penchant la tête.

Charles-Louis Gatin, Les fleurs des bois, Paris, 1913

L’anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris) n’appartient pas au genre des anémones mais à celui des pulsatilles comme la pulsatille des prés (Pulsatilla pratensis) ou la pulsatille de printemps (Pulsatilla vernalis). Ces deux genres font partie de la famille des Renonculacées comme l’hellébore ou la renoncule rampante. L’anémone pulsatille porte aussi les noms de coquerelle, coquelourde, herbe au vent, fleur de Pâques, etc.

Maurice Pillard Verneuil, Etude de la plante, Paris, 1903

Cette petite plante vivace est couverte de duvet et mesure une vingtaine de centimètres. Ses feuilles, épaisses et découpées, apparaissent quand la fleur se met à faner. Cette dernière se dresse solitaire au sommet de la tige dans son fourreau gris-vert. En forme de cloche, elle prend une couleur violet-noir au milieu de laquelle se détachent des étamines jaunes. Après sa floraison au printemps, la tige s’allonge et la fleur laisse place à un toupet portant ses graines ; il reste plusieurs mois et brille à la lumière, laissant le vent disperser ses akènes.

Joseph Roques, Phytographie médicale, Paris, 1821

La plante se rencontre en Europe, plus rarement dans le bassin méditerranéen. Elle pousse sur les pelouses calcaires, dans les bois clairs, les coteaux secs. Elle va chercher l’eau avec sa racine qui peut atteindre un mètre de profondeur ; elle ne craint pas la sécheresse et supporte le froid. Elle pousse associée aux orchidées.

Jean Bourdichon, Horae ad usum Romanum, dites Grandes Heures d’Anne de Bretagne, 1503-1508

L’anémone pulsatille était utilisée pour éloigner le mauvais œil. La théorie des signatures associait ses fleurs pendantes aux malades qui laissent pendre leur tête, souffrant de mélancolie ou de dépression. La plante a connu des usages médicaux comme les cataplasmes contre les rhumatismes, utilisation écartée aujourd’hui. En effet, sa toxicité peut provoquer un empoisonnement semblable à celui des renoncules ou de l’aconit napel. Des variétés ornementales présentent des fleurs dont la couleur va du blanc au bleu en passant par le pourpre.

Maurice Pillard Verneuil, Etude de la plante, Paris, 1903

Pour aller plus loin

Retrouvez les plantes rustiques dans la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.

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