L'anémone
Appréciée des jardiniers depuis plusieurs siècles, elle orne parterres et bouquets : l’anémone déploie ses teints rougeoyants dans l’herbier de Gallica.
Nées, selon la mythologie grecque, des larmes de la déesse d’Aphrodite mêlées au sang de son amant Adonis mortellement blessé par le jaloux dieu Arès, les anémones sont des plantes à fleurs de la famille des Renonculacées. On en compte plus de 200 espèces, dont les floraisons s’échelonnent du printemps à l’automne.
Très prisées au 17e siècle, les anémones font l’orgueil des collectionneurs et figurent dans les jardins royaux et princiers. Fleurs préférées de Gaston d’Orléans qui en possède 11 espèces différentes dans son jardin de Blois, les anémones sont également bien représentées dans le jardin du roi Henri IV, dans lequel Marie de Médicis trouve ses modèles de broderie, et plus nombreuses encore dans le Jardin royal des plantes médicinales, avec 36 espèces répertoriées par son fondateur Guy de la Brosse.
Dans la même période, le célèbre manuscrit de la Guirlande de Julie fait la part belle à l’anémone (« Je m’offre à vous, belle Julie, Mais ne refusez pas mes vœux, La couronne qu’on met dessus vos beaux cheveux Sans moy ne peut estre accomplie ») dans une somptueuse représentation par le peintre Nicolas Robert.
En tant que peintre du roi, cet artiste a aussi donné plusieurs représentations d’anémones conservées dans la collection des vélins du Muséum national d’histoire naturelle.
Surnommé le Raphaël des fleurs, Pierre-Joseph Redouté immortalise à son tour ces élégantes anémones, dont les motifs inspirent les arts décoratifs.
Pour aller plus loin
Effeuillez le Calendrier floral du Jardin des plantes qui met à l’honneur l’anémone au mois d’avril.
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