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La camomille allemande

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11 mars 2024

En tisane peu avant le coucher, la camomille allemande aide à trouver un sommeil réparateur. Ajoutez un effet calmant et une action bénéfique sur la peau sans compter son arôme particulier pour parfumer les plats et vous ne pourrez plus vous en passer.

Émile Gadeceau, Les fleurs des moissons, des cultures, du bord des routes et des décombres (plantes envahissantes), Paris, 1914

La camomille allemande (Matricaria chamomilla) appartient à la famille des Astéracées comme la pâquerette, l’absinthe ou la bardane. Elle est aussi appelée aussi matricaire camomille, petite camomille, camomille sauvage, camomèle, œil du soleil, etc. Son nom vient du grec khamaimêlon (pomme rampante) car ses feuilles dégagent une odeur de pomme verte. Matricaria dérive du latin matrix (« matrice ») car la plante était utilisée pour soigner les douleurs provenant de cet organe. Quant au qualificatif « allemande », il fait allusion à son usage fréquent en Europe centrale. Il ne faut pas la confondre avec la camomille romaine (Chamaemelum nobile) ou avec la grande camomille (Tanacetum parthenium).

Leonhart Fuchs, De historia stirpium commentarii insignes, Bâle, 1542

La camomille allemande est une plante annuelle pouvant atteindre une cinquantaine de centimètres de hauteur. Sa tige ronde porte des feuilles épaisses, découpées en lanières. Son capitule est formé de deux types de fleurs : en périphérie, des fleurs femelles blanches ; au centre, des fleurs hermaphrodites jaunes. Ce centre prend une forme conique. La floraison, de mai à octobre, donne de petits akènes blancs. La plante pousse en Europe, Asie et Afrique du Nord sur des sols pauvres en calcaire, au bord des champs et des chemins, ou dans les sites incultes.

Jens Wilken Hornemann, Icones plantarum sponte nascentium in regnis Daniae et Norvegiae et in ducatibus Slesvici et Holsatiae, Copenhague, 1823

Les anciens Égyptiens ont dédié la plante au dieu Soleil, son capitule jaune rappelant le disque solaire. Appelée œil du soleil, elle servait lors des rites d’embaumement. Tant Galien que Dioscoride la recommandent pour lutter contre la fièvre, la douleur ou pour soigner les reins. À la Renaissance, Hieronymus Bock l’évoque pour le traitement des plaies. Elle était réputée éloigner la vermine et les insectes. Ses capitules servent pour stimuler l’appétit et la digestion. En plus d’aider à l’endormissement, la plante est utilisée contre les rhumatismes, les crampes, les démangeaisons, etc. On en tire une huile essentielle de couleur bleue. Cultivée en Inde ou au Moyen-Orient, elle permet de traiter la chlorose ferrique de la vigne et elle entre dans la composition de préparations en agriculture biodynamique. Enfin, elle rend de l’éclat aux chevelures, leur apportant des reflets dorés.

Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, nuisibles et ornementales, Paris, 1891

Pour aller plus loin

Retrouvez les plantes apaisantes en parcourant la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.

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