Presse de la IIIe République (1870-1940)
Le combat contre la censure, qui agite tout le XIXe siècle, s’achève par un « âge d’or de la presse » à la faveur de la Loi sur la liberté de la presse de 1881. D’abord peu présente, l’image gagne les colonnes des journaux et celles de leurs suppléments illustrés pour capter un lectorat croissant. « La civilisation du journal » ne se cantonne pas à Paris mais touche aussi la province (L’Indépendant du Berry, L’Ouest-Eclair…) et les colonies (Le Courrier de Tlemcen, La Petite Tunisie, L’Etoile de l’A.E.F…). La figure du grand reporter apparaît.
Le sortir de la Première guerre mondiale qui a vu fleurir les journaux de tranchées marque un premier ralentissement malgré le succès de Paris-Soir, le dynamisme de certains hebdomadaires politiques ou littéraires (Gringoire, Marianne, Regards…) ou le renforcement de la presse magazine.
La défaite de 1940 puis l’Occupation marquent douloureusement la fin de cette période. Certains titres collaborent, d’autres se sabordent tandis que la Résistance diffuse ses idées à travers une presse clandestine (Combat, Défense de la France…).