Naissance du tourisme au XVIIIe siècle

Avec la mode du Grand tour, venue d'Angleterre, on voit les jeunes nobles du XVIIIe siècle sillonner l'Europe en visitant les capitales, les collections d'art et les ruines antiques. On les surnomme les « touristes », terme qui va bientôt aussi désigner les amateurs de bain ou de villégiature.

Les voyageurs du Grand Tour ne sont pas avares de récits. Au fil de journaux ou de correspondances, ils racontent leurs pérégrinations aux quatre coins de l'Europe. Suivant ce qui les intéresse, ils mettent en avant la visite des monuments ou des galeries d'art, la musique ou les rencontres dans la bonne société. 

En 1732, paraissaient les Amusemens des eaux de Spa et des environs du baron Karl Ludwig von Pöllnitz. L'ouvrage connaît un succès rapide que traduisent ses rééditions et ses adaptations. Mais au-delà du succès éditorial, il témoigne aussi de la vogue des stations thermales. Nobles et bourgeois se ruent à Bath, Spa, Aix ou Baden pour « prendre les eaux », mais aussi pour jouir des divertissements proposés par ces lieux souvent un peu en marge : jardins, théâtres et jeux d'argent. 

Au XVIIIe siècle, se forge une tradition de découverte des montagnes. Une génération de savants alpinistes allient l’exploration scientifique des Alpes à une fascination pour les glaciers. Sous l’influence de Rousseau, la montagne devient un lieu de promenade méditative. La Suisse et les glacières de Chamonix prennent une dimension mythique avec les voyages de Scheuchzer, von Haller, Windham, La Rochefoucauld ou Saussure. 

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La sélection « L’Europe au siècle des Lumières » a été préparée par le service Histoire de la Bibliothèque nationale de France. Elle présente un échantillon des collections de la BnF disponibles en libre-accès dans Gallica... Mais il y en a bien plus encore dans les réserves de la bibliothèque !

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