Les voyages d'agrément au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, le voyage d'agrément se développe. Le voyage d'Italie, qui avait traditionnellement fait partie de la formation des artistes, s'intègre à la mode du Grand Tour aristocratique ou princier. Ainsi naît le tourisme, le goût d'aller prendre les eaux en montagne ou l'air à la campagne.

Voyage de formation par excellence depuis le XVIe siècle, le voyage d'Italie demeure au XVIIIe un incontournable. La fréquentation des monuments, des paysages, des galeries et de la bonne société d'Italie sont une étape essentielle du Grand tour des aristocrates, mais aussi de l'initiation des jeunes artistes. Les savants y viennent aussi pour étudier les ruines et les inscriptions antiques. 

À partir du XVIIIe siècle, la mode du Grand tour se diffuse, notamment en Grande-Bretagne. Les jeunes nobles britanniques sillonnent l'Europe de pays en pays en visitant les grandes capitales, les collections d'art et les ruines antiques. On les surnomme rapidement les « touristes ». À cette mode, s'agrègent peu à peu d'autres voyages d'agrément en plein essor : l'habitude d'aller prendre les eaux à Spa ou Wiesbaden, d'aller prendre l'air à la campagne et même d'aller gravir les sommets alpins. 

Pour les princes, le voyage revêt une importance particulière. Il est certes un moment d'agrément et de formation qui lui permet de découvrir des contrées parfois lointaines. Mais il est aussi l'occasion de visiter ses Etats, de rencontrer les princes étrangers et de voir les innovations techniques et politiques qui ont cours ailleurs. 

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La sélection « L’Europe au siècle des Lumières » a été préparée par le service Histoire de la Bibliothèque nationale de France. Elle présente un échantillon des collections de la BnF disponibles en libre-accès dans Gallica... Mais il y en a bien plus encore dans les réserves de la bibliothèque !

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