Voyager en Italie au Siècle des Lumières

Destination convoitée tant par les artistes que par les savants, l’Italie devient progressivement, durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, un lieu de villégiature et de tourisme pour l’aristocratie européenne.

Considérée comme la patrie des arts depuis la Renaissance, l'Italie est une destination prisée des artistes. Elle est le lieu par excellence où ils peuvent étudier et copier les modèles de l'Antiquité romaine ou les œuvres des maîtres modernes. L'établissement de bourses ou d'académies – comme celle de France et de son prix de Rome dès 1666 – participent même à institutionnaliser cette étape de la formation des artistes. Le voyage d'Italie devient par là une sorte de passage obligé et presque rituel.

Étape finale de la formation de l’aristocratie, le voyage en Italie constitue un classique pour les jeunes élites européennes, aussi bien d’épée que de robe. À travers lui, l’objectif était de parfaire leur connaissance de l’Antiquité, leur goût esthétique, leur aptitude à participer au gouvernement… De ces itinéraires résultait des récits de voyage, parfois édités, dans lesquels se retrouvaient les aventures des voyageurs, les descriptions, les rencontres voire les déceptions.

Tous les voyageurs ne se rendent pas en Italie pour parfaire leur formation culturelle ou se recueillir dans des lieux saints. Certains y vont dans un but scientifique, pour étudier, pour décrire, pour enrichir le domaine qui les intéresse. Terre de monuments millénaires et d'inscriptions innombrables, elle est une des destinations privilégiées des lettrés qui veulent étudier l'Antiquité. Les phénomènes naturels, mais aussi les académies mathématiques et les jardins botaniques attirent d'autres savants, plus avides de découvertes scientifiques, comme le chevalier Hamilton, venu étudier les éruptions du Vésuve et des Champs Phlégréens. 

Si le voyage d'Italie est ordinairement une entreprise masculine, certaines femmes se prêtent progressivement à cette activité au cours du XVIIIe siècle. Qu’elles soient aristocrates, artistes ou écrivaines, certains de leurs récits ont été édités et retracent leur périple. On y retrouve les thèmes phares du voyage italien: grandeur antique, paysages, divertissements, dans lesquels ces voyageuses trouvent une source d’inspiration.

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La sélection « L’Europe au siècle des Lumières » a été préparée par le service Histoire de la Bibliothèque nationale de France. Elle présente un échantillon des collections de la BnF disponibles en libre-accès dans Gallica... Mais il y en a bien plus encore dans les réserves de la bibliothèque !

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