Libertinage et liberté de mœurs
Le libertin est une des grandes figures de l'imaginaire du XVIIIe siècle. Les images et les romans « licencieux » se multiplient et deviennent un des symboles du siècle. Mais derrière le mot libertin, les contemporains mettent tout une palette d'aventuriers et de libres-penseurs.
Dans l'histoire de la littérature, les romans libertins voire franchement pornographiques sont un des traits saillants de l'écriture du XVIIIe siècle. La plupart dissimulent leur contenu scandaleux derrière une langue châtiée, des sous-entendus ou des doubles-sens pour déjouer la censure. C'est le cas de Crébillon fils ou Choderlos de Laclos, dont la licence se cache dans les silences des lettres de ses Liaisons dangereuses. D'autres, comme Sade, n'hésitent pas à dire crument les plaisirs de la chair, ce qui les oblige à une certaine clandestinité.
A côté des romans, le libertin est aussi une figure historique qui se confond souvent avec celle de l'aventurier. Giacomo Casanova, le Régent ou le maréchal de RIchelieu en sont des exemples fameux. Il faut toutefois garder en tête que cette image du libertin relève aussi largement d'une posture construite; soit par les acteurs eux mêmes pour forger leur légende, soit par leurs ennemis pour les discréditer.
La sélection « L’Europe au siècle des Lumières » a été préparée par le service Histoire de la Bibliothèque nationale de France. Elle présente un échantillon des collections de la BnF disponibles en libre-accès dans Gallica... Mais il y en a bien plus encore dans les réserves de la bibliothèque !
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