Les matières premières du textile : la soie
Sélection d'ouvrages sur la sérisciculture : la culture du mûrier, l'élevage des vers à soie, la transformation du fil de soie et l'invention de la soie artificielle.
La soie est produite par des chenilles de papillons ou par des araignées pour fabriquer leur cocon ou leur toile. Pour un usage textile, le bombyx du mûrier a été préféré aux autres. Elevé en Chine depuis 2500 ans, il a longtemps été enveloppé de mystère, les Chinois souhaitant garder le monopole d’un produit particulièrement prestigieux et rémunérateur. En effet, la soie est intimement liée au luxe. L’élevage du bombyx demande des soins attentifs et une main-d’œuvre qualifiée. Sa chenille consomme des feuilles de mûrier et tisse un cocon dans lequel elle se transforme en papillon. C’est alors que les cocons sont ébouillantés et dévidés pour produire un fil unique, fil, très résistant et très long (un kilomètre de long). Après traitement et moulinage, cette soie grège produit un fil qui, une fois tissé, donne des vêtements légers et brillants.
Pendant un millénaire, les Chinois en conservent le monopole, exportant leurs soieries par la fameuse route de la soie. La Rome antique raffole. Les Byzantins réussissent à percer le mystère de sa fabrication qui pénètre en Occident par la Méditerranée. La sériciculture est encouragée par les souverains qui y voient une source de revenus dans le cadre de systèmes mercantilistes. Des régions se spécialisent dans ce produit comme la vallée du Rhône et Lyon. Mais la Chine conserve aujourd’hui encore un grand poids dans ce secteur.