Théorie économique - Physiocratie
Sélection des principales œuvres disponibles dans Gallica du mouvement physiocratique dont le fondateur est François Quesnay, médecin personnel de Madame de Pompadour, maîtresse de Louis XV. La physiocratie est considérée comme la première école de pensée économique de l’histoire.
Il fonde en 1765 les Éphémérides du citoyen qui, sous diverses formules, est entre 1767 et 1788 l’organe principal de diffusion des idées physiocratiques. Dès 1763, il se fait connaître par des ouvrages proposant des réformes financières. Opposé d’abord aux physiocrates, il se convertit en 1767 à leurs théories suite à une controverse avec Le Trosne. Le nom de Baudeau est également associé à Turgot à propos des Lettres sur les émeutes populaires que cause la cherté des bleds. Dans la préface de ses Idées d’un citoyen presque sexagénaire sur l’état actuel du royaume de France, comparées à celles de sa jeunesse, il revient sur son parcours et sur ce qu’il doit à Quesnay.
Fils de magistrat, Guillaume-François Le Trosne fait des études de droit avant d'exercer les fonctions d'avocat du roi au présidial d'Orléans de 1753 à 1774. Il est membre fondateur de la Société royale d'agriculture d'Orléans et membre associé de l’Académie royale des belles-lettres de Caen. Économiste, il s'inscrit dans le mouvement physiocrate dont il développe les principes dans ses articles et ses ouvrages. Il collabore notamment au Journal de l'agriculture, du commerce et des finances et aux Éphémérides du citoyen, le journal de l'école physiocrate. Il publie entre autres ouvrages d’économie De l’intérêt social, De l’ordre social, De l’administration provinciale et de la réforme de l’impôt et Mémoire sur les vagabonds et sur les mendiants.
Paul-Pierre Lemercier (ou Mercier) de la Rivière est conseiller au Parlement de Paris et intendant de la Martinique (1759-1764). Physiocrate, disciple de François Quesnay, il publie L’ordre naturel et essentiel des sociétés politiques (1767) qui connait un grand succès mais suscite la controverse. L’auteur y propose le « despotisme légal », c’est-à-dire soumis au droit naturel, comme cadre politique adapté aux principes économiques défendus par les physiocrates (liberté de commerce, libre concurrence, etc.).
Après la rencontre de Quesnay vers 1758, le marquis Victor Riqueti de Mirabeau se fait adepte du système physiocratique. En 1760, il publie La théorie de l’impôt, suivie d'un Supplément à la théorie de l'impôt, qui développent les théories fiscales des physiocrates : liberté totale du commerce, impôt foncier unique prélevé sur les propriétaires et suppression des fermes générales. L’ouvrage, qui pose le principe d’une véritable révolution fiscale, recueille le plus grand succès dès sa parution. Il vaut cependant à l’auteur d’être emprisonné huit jours à Vincennes et exilé dans sa terre de Bignon.
Formé chez les Jésuites à Lyon puis à la Sorbonne, l’abbé Morellet est un théologien, philosophe et économiste qui a fréquenté, des Lumières à la Restauration, différents cercles du savoir et du pouvoir. Auteur de plusieurs articles de l’Encyclopédie, traducteur d’œuvres italiennes et anglaises, il rédige des essais et des textes à dimension pratique, notamment sur le plan économique. Défenseur du libéralisme, il entreprend un Nouveau Dictionnaire du commerce qui ne voit jamais le jour mais dont un long Prospectus donne les grandes lignes et dresse le « Catalogue d’une bibliothèque d’économie politique ».
De formation médicale, François Quesnay rédige ses premiers écrits économiques Fermiers et Grains pour l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. S'ensuit la rédaction du célèbre Tableau œconomique (1758-1759) qui connaîtra de multiples versions. Cofondateur de l’école des physiocrates, il rassemble autour de lui plusieurs auteurs qui épousent sa théorie économique basée sur la prééminence de l'agriculture dans la production de richesses et la nécessité du libre-échange. Il coécrit avec le marquis de Mirabeau, son disciple, de nombreux ouvrages tels que Philosophie rurale, où l'économie politique physiocratique est exposée de la manière la plus complète. En 1768, paraît Physiocratie, considéré comme l'ouvrage théorique le plus important du mouvement physiocratique. Il écrit également des ouvrages d’économie appliquée dont un Essai sur l’administration des terres.