Revues savantes du Maine-et-Loire

L'Académie et la Société d'agriculture disparurent à la Révolution sans avoir rien publié. Une tentative éphémère fut faite en l'an VI pour reconstituer ces associations sous le nom de Société libre d'agriculture ; mais l'essai n'eut pas de succès, et il fallut attendre près de trente ans pour le voir repris sous le titre de Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers. Fondée le 18 janvier 1828, cette nouvelle association fut autorisée par arrêté ministériel du 25 juin 1831 ; elle a été reconnue d'utilité publique par ordonnance royale du 5 mai 1833. La Société a commencé à publier en 1831 une collection de Mémoires. Elle a commencé en 1846 à imprimer les procès-verbaux de ses séances. Mais ceux de l'année 1846 forment seuls un fascicule spécial. Les autres ont été insérés dans les volumes de Mémoires et tirés à part. La Société d'agriculture fonda en 1838 un Comice agricole qui a également publié un certain nombre de volumes. Enfin, en 1846, elle institua une Commission archéologique. (Lasteyrie II, p.186) chargée de veiller à la conservation des monuments de l'Anjou, de rassembler et de publier les renseignements et les documents relatifs aux oeuvres d'art que renferme le département de Maine-et-Loire. Cette Commission n'est pas une société distincte, mais une section de la Société d'agriculture dont elle ne s est jamais séparée. Elle a depuis sa fondation fait paraître trois séries de publications : 1° Les Procès-verbaux de ses séances, qui n'ont commencé à paraître qu'en 1847. Mais en 1852 la Commission fit imprimer les procès-verbaux de 1846. Cette série s'arrête à 1856 ; 2° Des Nouvelles archéologiques. Cette série est l'oeuvre personnelle de M. Godard-Faullrier, mais a été publiée par les soins de la Commission ; le premier numéro a paru en 1847, le dernier en 1857 ; 3° Le Répertoire archéologique de l'Anjou, qui a remplacé en 1858 les Procès-verbaux et les Nouvelles, et qui s'est continué jusqu'en 1869. (Lasteyrie II, p.197) Après être restée sept ans sans donner signe de vie, la Société s'est réorganisée en 1890, en relevant à son profit et malgré les protestations de la Société nationale d'agriculture, sciences et arts d'Angers, le nom de l'ancienne Académie d'Angers, dissoute à la Révolution. (Lasteyrie V)