Danses
Danse des Noirs d’Amérique du Nord, de caractère grotesque, écrite à 2/4 sur des rythmes syncopés. Importée en Europe vers 1900, son apparition en Amérique date de 1870 environ. On la trouve essentiellement sous forme de music-hall et de spectacle. Cette danse est présente dans une des pièces de la suite pour piano Children’s Corner (Golliwogg’s cake-walk) de Debussy.
Danse d’origine américaine tenant son nom d’une ville de Caroline de Sud, mais prenant son essor à New York au début du XXe siècle et particulièrement à partir de 1920. Cette sorte de fox-trot rapide au rythme syncopé connut un fort engouement en Europe, tant comme danse de société que comme spectacle de music-hall. Les pas en étaient cependant assez acrobatiques et les danseurs se tournèrent bientôt vers le quickstep.
En italien corrente, la courante est une danse italienne ou française issue du branle courant. L’étymologie laisse entendre qu’il pouvait s’agir d’une danse au rythme enlevé. Décrite dès le XVIe siècle, cette danse à deux au rythme ternaire est très en vogue à la Cour au siècle suivant. Elle disparaît en même temps que le genre de la suite vers 1750.
Le nom de cette danse vient du mot hongrois csárda signifiant auberge. Inspirée du verbunkos, danse masculine de recrutement militaire également hongroise, elle a été créée entre 1835 et 1840 et pratiquée dans les salons puis intégrée aux ballets. Cette danse fait alterner des passages lents et emprunts de solennité, à d’autres plus rapides. Un des premiers compositeurs à l'avoir illustrée est Márk Rózsavölgyi.
Danse provençale d’origine phocéenne ou grecque. De nombreux danseurs forment une chaîne en se tenant par la main et déambulent en dessinant des méandres. La farandole est évoquée dans L’Arlésienne de Georges Bizet et les Suite provençale et Suite française de Darius Milhaud.
Danse et genre musical qui a connu son heure de gloire au Brésil à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il s’agit d’une fusion entre le « lundu », danse nationale, et la polka venue d’Europe. Le maxixe est noté 2/4 et comporte de nombreuses syncopes, à l’image de la samba qui lui a succédé.
Danse originaire des Etats-Unis, qui se danse en société, très à la mode en Europe entre 1910 et 1920. Le one-step se danse à raison d’un pas par temps (d’où son nom). Sa mesure est à 2/4 et son tempo très vif. Il contribue à l’apparition du fox-trot.
Danse espagnole d’un tempo modéré, à 2/4 ou ¾, qui s’est diffusée essentiellement à partir du début du XXe siècle. Elle se compose d’une introduction suivie de deux parties principales. Si la première partie est en mineur, la deuxième doit être dans la même tonalité majeure ; si la première est en majeur, la deuxième partie sera à la sous-dominante. La musique du paso doble est très proche de celle du flamenco.
Marche rapide écrite à 6/8, en usage dans la musique militaire française depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle et réglant sa cadence sur 120 pas à la minute. Au XIXe siècle le pas redoublé se rencontre également en dehors du cadre militaire. On peut penser entre autres aux Six pas redoublés de Cherubini pour trompette, trois cors et timbales (1814), au final de l’ouverture de Guillaume Tell de Rossini (1829) ou encore au Cortège burlesque de Chabrier (1881).
Danse au rythme vif d’origine bretonne et populaire, son nom vient de son pas le plus caractéristique : les pieds glissent au sol pour s’entrecroiser. Le passepied est une danse de cours très appréciée au XVIIe siècle et fait son apparition dans le genre de la suite. S’il disparaît globalement pendant le XIXe siècle, c’est pour réapparaître ensuite (Claude Debussy, Suite bergamasque, 1890-1905).
Variante de la polka, à ¾, qui unit des éléments des deux danses et a été pratiquée surtout en Russie et en France.
Danse tchèque, ternaire, d’allure assez rapide. On trouve un dérivé de la rédowa, la redovatchka, à 2/4.
Danse cubaine d’origine africaine s’appuyant sur un accompagnement de percussions et une abondance de rythmes syncopés. Elle est introduite à New York au début du XXe siècle mais ne se répand qu’à partir des années 1930, subissant l’influence du jazz. Dansée dans les salons, la rumba se caractérise par des mouvements marqués des épaules et des hanches
Egalement appelée scottish en anglais, ce qui signifie « écossaise », ou « valse écossaise » c’est une danse à deux temps qui pourrait être issue de l’écossaise, une danse ternaire animée de ce pays. Elle s’exécute comme une valse rapide et fut en vogue en Allemagne entre 1830 et 1840, avant d’être remplacée progressivement par la polka.
De l’italien siciliana ou siciliano, il s’agit d’une pièce dansante au rythme modéré suivant un rythme à 6/8 ou 12/8. Ses origines, y compris géographiques, sont mal connues. Quoique le terme soit attesté dès le XIVe siècle, la sicilienne n’est un genre vraiment pratiqué que vers 1700 : elle connaît une certaine popularité durant la première moitié du XVIIIe siècle, tant sous forme vocale qu’instrumentale.
Cette danse a connu une grande vogue de popularité internationale dans les années 1910 et 1920 et se caractérise par de vifs mouvements du torse. Elle était d’ailleurs désignée par les expressions : « shake the shimmy » ou « shake the chemise »
Danse de salon au rythme enlevé et d’origine américaine, qui fut populaire dans les années 1890. Introduite vers 1900 en Europe, elle fut supplantée par le one-step et le foxtrot peu avant la Première guerre mondiale. Il a d’ailleurs existé une confusion entre cette danse et le foxtrot dans les années 1910 en Europe. Ce nom de two-step renvoie notamment à la mesure à 6/8 et à la mélodie légère et vive.
Danse polonaise originaire de Varsovie, à ¾. Son tempo est modéré. La varsovienne se caractérise par la présence de longues notes appuyées, au début de chaque mesure forte (2e, 4e, etc.).
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Mouvements rythmiques, pas ou gestes réglés par un accompagnement musical, la danse permet l’expression d’état d’âme et la transcription de faits particuliers. Les plus anciens textes médiévaux concernant la danse émanent d’écrivains ecclésiastiques et rapportent les condamnations prononcées à l’encontre des danses exécutées par le peuple dans les églises, les cimetières, etc. Des romans aristocratiques font par la suite référence aux danses pratiquées en milieu seigneurial.
Les premières descriptions donnant des précisions techniques et permettant une reconstitution approximative des danses(notamment la basse-danse, en France) apparaissent en Occident au XVe siècle, date à laquelle le clivage enter danses populaire et aristocratique commence à s’accentuer. L’Orchésographie de Thoinot Arbeau (1588) permet de faire le point sur le répertoire pratiqué : branles, danses pour couples (pavane, courante, allemande, …), gaillarde (de loin la plus pratiquée). Au XVIIe siècle les ballets demeurent un divertissement aristocratique, exécuté par de jeunes seigneurs qu’assistent quelques professionnels.
Mais un art professionnel est en train de naître, notamment avec l’instauration d’une Académie de la danse (1662). Les danses se caractérisent de moins en moins par un déroulement moteur stable et définitif. La contredanse entraîne au XVIIIe une transformation sans précédent des habitudes, tandis que la gavotte occupe également une place importante. La seconde moitié du XIXe siècle est à l’origine d’un nouvel et dernier équilibre entre la danse de couple et la danse de groupe.
Pour chaque genre musical sont également disponibles des oeuvres encore protégées par le droit d'auteur, accessibles sur Gallica Intramuros dans les emprises de la BnF.