Les transports parisiens
Omnibus, tramway, funiculaire ou métro, cette sélection de documents numérisés vous proposent de suivre l'évolution des transports parisiens.
Remontant à l' Antiquité, George Bastard (1851-1914) présente, dans son ouvrage Paris qui roule, paru en 1889, tous les véhicules hippomobiles ayant sillonné la capitale jusqu'aux omnibus et premiers tramways.
En 1662, la première société de transport en commun fondée à Paris par Pascal propose des itinéraires et des horaires fixes. Jean Chevalier (16..-1674) en tire la trame d'une comédie, L'Intrigue des carosses à cinq sous, représentée au theâtre royal du Marais.
Dès 1828, après Nantes, l'Omnibus apparaît à Paris : des voitures de quatorze places, tractées par trois chevaux, desservent les stations tous les quarts d'heure sur une ligne reliant la Madeleine à la Bastille. Ce voyage est ainsi relaté dans une fiction humoristique par Cadet La Blague en 1828.
On dénombre 16 compagnies d'omnibus et 35 lignes exploitées en 1836 à Paris. Cette carte de 1830, dressée par Achin, témoigne du début de ces transports en commun urbain.
L'origine du chemin de fer de petite ceinture, qui longe les fortifications de Paris, remonte à 1851 pour sa partie rive droite, l'extension rive gauche et le raccordement des parties se faisant en 1869. A son achèvement, la nouvelle ligne fait l'objet d'une étude, parue en 1870, sur son exploitation et la nécessité de construction d'une grande ceinture.
A Paris, le réseau de tramway, d'abord hippomobile, se met en place à partir de 1873, exploité par plusieurs sociétés comme la Compagnie générale des Omnibus (CGO). Les indicateurs édités par ces compagnies permettent de connaître les tarifs, lignes, horaires et arrêts desservis.
Ce plan de Paris de 1878, dressé par Ch. Capellani, permet de mesurer le maillage des nouveaux transports en commun : omnibus, tramways, bateaux-omnibus desservent la capitale et sa proche banlieue.
L'idée d'un funiculaire à Belleville nait en 1885 mais la Compagnie générale des Omnibus, également gestionnaire des tramways, proteste contre l'établissement de ce nouveau moyen de transport. La note de Léon Lalanne, administrateur de la Compagnie, synthétise sa position. Le funiculaire est finalement inauguré en 1891.
Inauguré en 1891, le funiculaire de Montmartre, qui circule sur ces photographies de l'Agence Rol, en 1929, est un funiculaire à eau, avant l'installation d'un système électrique dans les années 1930.
L'illustrateur Crafty (1840-1906) croque dans A travers Paris, paru en 1894, des scènes de la vie urbaine : les omnibus ou les tramway y croisent voitures à cheval et cavaliers.
La première ligne de métro, dont les travaux sont dirigés par Fulgence Bienvenüe, est inaugurée en juillet 1900. L'ouvrage de Jules Hervieu, Le chemin de fer métropolitain municipal de Paris, paru entre 1903 et 1908, détaille à l'aide de plans, gravures et photographies, les défis techniques à relever pour la construction des premières lignes et le matériel utilisé pour les premières rames.
En 1912, le réseau de chemin de fer métropolitain est exploité par deux compagnies, la Compagnie du métropolitain et la Compagnie Nord-Sud.
L'ouvrage de Paul Brousse (1844-1912) et Albert Bassède dresse, entre 1907 et 1909, un panorama des différents modes de transport et revient sur l'historique de leur implantation dans la capitale.
L'étude Les transports en commun à Paris de l'ingénieur Claude Lucas examine la situation, en 1914, des transports parisiens en terme de réseau mais aussi de fréquentation, décrit les mouvements pendulaires entre la banlieue et Paris et les transformations en matière d'urbanisme induites par ces transports.
En 1662, la première société de transport en commun fondée à Paris par Pascal propose des itinéraires et des horaires fixes. Des voitures à huit places, aux armes de la ville, parcourent cinq routes ponctuées par des arrêts déterminés. Ce premier service de transport en commun fonctionne avec succès jusqu’en 1679. Mais c’est au 19ème siècle que se mettent en place les solutions de mobilité permettant de desservir une capitale de plus en plus grande et transformée par les travaux haussmaniens : omnibus, tramways, d’abord hippomobiles avant d’être motorisés ou électrifiés et métropolitain font ainsi leur apparition sur ou sous les artères.
Les réseaux se densifient et s'accroissent pour irriguer la capitale, l'approvisionner en denrées alimentaires et permettre dès la fin du 19ème siècle les mouvements réciproques de voyageurs entre la banlieue et Paris .