Dans les sources classiques
À partir de la fin du IVe siècle de notre ère, en Égypte, les hiéroglyphes sont abandonnés au profit du copte. La compréhension des signes ornant temples et tombeaux se perd. À Alexandrie, où se mêlent le savoir des anciens Égyptiens, la philosophie grecque et la tradition juive, quelques savants émettent des hypothèses pour leur lecture : on attribue ainsi au philosophe grec Horapollon (Ve siècle) les Hieroglyphika, un ouvrage où sont décrits 189 hiéroglyphes parfois avec justesse. Des copies de ce manuscrit parviennent en Europe à partir de la Renaissance, suscitant l’intérêt des auteurs humanistes pour une religion égyptienne perçue alors comme mystérieuse. Les théories de Horapollon, qui considère les hiéroglyphes comme de simples images, seront rapidement dépassées par les approches plus globales de la langue égyptienne menées par les savants au tournant du XIXe siècle.