Musique au concert

Si la vocation de l’orgue de Notre-Dame est d’accompagner les célébrations religieuses, il a également servi pour donner de nombreux concerts de musique sacrée.

Cette carte postale non datée est un témoin de la disposition des grandes orgues de la cathédrale au début du XXe siècle, après les modifications des années 1860. A l'arrière du buffet posé sur son imposante tribune se trouve la grande rose occidentale, baignée de lumière.

Composées en 1913 par Louis Vierne, ces 24 pièces en style libre, pour orgue ou harmonium (opus 31), ne comportent aucune indication précise sur le lieu où celles-ci devaient être données. On peut cependant supposer que Vierne les joua à Notre-Dame dans la mesure où il fut durant trente-sept ans titulaire des orgues de la cathédrale.

Louis Vierne (1870-1937) composa la Pièce de fantaisie, troisième suite pour orgue opus 54, durant les mois de juillet et d’août 1927 et la dédia à l’organiste André Marchal (1894-1980). Cette œuvre comporte cinq mouvements : Impromptu, Étoile du soir, Fantômes, Carillon de Westminster et Sur le Rhin. Vierne joua lui-même un extrait de cette suite à Notre-Dame de Paris le 29 novembre 1927 en interprétant le Carillon de Westminster

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La réputation mondiale de Notre-Dame de Paris ne repose pas seulement sur son architecture et sa vocation religieuse, mais aussi sur ses orgues vouées tant à la liturgie qu’aux concerts. Notre-Dame de Paris en fut dotée dès l'époque médiévale. A partir de 1730, François-Henri Clicquot intervint pour donner à l’instrument une facture classique. Enfin au cours des années 1860, Aristide Cavaillé-Coll effectua une restauration, ajouta un positif et avança le grand buffet afin de conférer à cet orgue des possibilités techniques qui permirent aux musiciens de jouer un répertoire symphonique. De grands noms de l’interprétation et de la création musicale se sont succédé à sa tribune, parmi lesquels Claude Chabanceau de La Barre, Louis-Claude Daquin (1694-1772), Pierre Cochereau (1924-1984), Léonce de Saint-Martin (1937-1954) ou Olivier Latry (1962-). Certains de ces maitres furent organistes attitrés durant des décennies, tels Eugène-Michel Sergent (1829-1900) et Louis Vierne (1870-1937) qui furent respectivement titulaires de cet instrument cinquante-trois ans, de 1847 à 1900, et trente-sept ans, de 1900 à 1937.