Fêtes et célébrations

Notre-Dame a aussi été le témoin de célébrations mémorables. De 1302, avec la réunion des premiers États généraux, à 1944, avec le Te Deum célébrant la Libération de Paris, la cathédrale n’a cessé d’accueillir de multiples évènements et cérémonies.

Le 25 juillet 1593, dans le désir de mettre fin aux guerres de Religion et de réconcilier les Français, Henri IV abjura la foi protestante et se convertit au catholicisme.

Surintendant de la musique du roi, Jean-Baptiste Lully a composé deux motets pour les funérailles de la reine Marie-Thérèse en 1684 : un Miserere et un Dies irae, au fort accent dramatique.

Lieu cérémoniel par excellence, Notre-Dame de Paris a connu l'érection de catafalques, dont on a gardé la trace grâce à des gravures ou à des photographies. Venant de l'italien catafaco, signifiant "échafaudage", le catafalque est une estrade funéraire érigée provisoirement ou définitivement pour supporter une cercueil.

La naissance du dauphin Louis-Joseph, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, en 1781, donna lieu à une action de grâce dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. La gravure de François-Denis Née d'après un dessin de Jean-Guillaume Motte et Claude-Nicolas Malapeau représente l'arrvée de la reine à cette cérémonie. La scène est vue depuis le portail central occidental.

Le 2 décembre 1804, Napoléon Ier fut sacré et couronné empereur en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Outre les nombreuses publications relatant l'évènement, on publia une luxeuse relation illustrée de gravures. L'exemplaire de la collection Smith-Lesouëf est particulièrement luxueux. Mis en couleur, il porte encore une reliure de maroquin vert semé d'abeilles dorées. Peut-être s'agit-il d'un des exemplaires destinés à un des palais de l'Empereur.

Le 26 avril 1925, ce ne sont ni les funérailles d’un homme d’État ni celles d’un maréchal de France mais les obsèques de militants politiques qui se déroulèrent sous les voûtes de la cathédrale parisienne. Suite à une altercation qui opposa des adhérents au parti communiste à un groupement de la droite nationaliste, quatre membres des jeunesses patriotes perdirent la vie à l’issue d’une fusillade sanglante.

Malgré l’instauration d’une République laïque, Notre-Dame de Paris est restée un lieu de commémoration nationale. En témoignent le 26 mars 1929 les obsèques du maréchal Ferdinand Foch, qui attirèrent une foule immense. Alors que la nef et les bas-côtés étaient combles, on ouvrit aussi les tribunes. Un catafalque fut placé au centre de la croisée du transept, couvert d'amples tentures, renforçant ainsi le caractère solennel de la cérémonie.