Parmi eux figure le navire de guerre français
Kien-chan. Cette attaque donne lieu à un
rapport du diplomate Léon Roches, et les représailles ne se font pas attendre. Le 20 juillet, plusieurs navires de guerre, dont le
Tancrède commandé par l'amiral Benjamin Jaurès, détruisent une partie des forts et de l'artillerie de Shimonoseki. Alfred Roussin, secrétaire de l'amiral, relate le combat dans
Le Monde illustré, 10 octobre 1863 ; il fait le portrait d’une armée japonaise en plein mutation, équipée d’
"armures bizarres…
ressemblant à celles de nos chevaliers du moyen-âge", mais aussi de costumes plus légers et de fusils modernes.
En décembre 1863, une seconde mission menée par le jeune
Ikeda Nagaoki (photo n°179 : Iké-da-Tsikou-go-no-Kami) quitte le Japon pour Paris. Les Japonais tentent ainsi un effort diplomatique à la suite des incidents des mois précédents, et souhaitent obtenir la fermeture définitive du port de Yokohama aux étrangers.
Cette demande n’aboutit pas, mais un
arrangement entre la France et le Japon est conclu pour
"régler les différends survenus entre les deux pays". Une photographie de Nadar montre l’un des ambassadeurs en "costume de guerre" traditionnel, pour satisfaire à la curiosité du public français (
le Monde illustré, 8 mai 1864).
Entre le 5 et le 9 septembre, les troupes alliées françaises, britanniques, hollandaises et américaines livrent une bataille contre l'artillerie de Shimonoseki et s'emparent de toutes les fortifications du détroit ; Alfred Roussin fait un
compte-rendu dans la
Revue des deux mondes de ce qui devient
la guerre de Shimonoseki. Une
Convention de paix est signée avec la province de Chôshu le 16 septembre 1864.
Une troisième ambassade japonaise menée par
Shibata Takenaka (photo n°173) sera envoyée en France en 1865-1866 dans un but plus technique : acquérir les connaissances nécessaires à la construction d'un arsenal au Japon.