Les intrépides

C’est en Septembre 1838 qu’elle réussit cette ascension, à la suite de Marie Paradis qui elle, 30 ans avant, avait admis avoir été « tirée, traînée et portée jusqu'au sommet ».

Henriette d’Angeville a pour sa part méticuleusement préparé son ascension qu’elle raconte de manière très précise dans son journal, Le Carnet vert.

Alpiniste passionnée, elle poursuit sa carrière d’escalade bien après cet exploit.

Elle est également connue pour avoir établi de nombreux records dont celui d’altitude avec un vol à 4800 m en 1919, peu de temps avant de mourir lors d’un vol d’entrainement dans la baie de Somme.

Passionnée de sport, aéronaute amatrice, elle est la première française à devenir pilote de course automobile, avant que l’Automobile-Club de France n’exclue les femmes de ses compétitions, ce qui provoque ses protestations dans la presse. Elle se tourne alors vers les courses de canots à moteur, et notamment un périlleux Alger-Toulon qui fait la Une du Petit Journal.

Elle dirigera aussi plusieurs expéditions scientifiques au Maroc et sera à partir de 1929, et jusqu'à sa mort, la première femme présidente de la Société protectrice des animaux (SPA).

 En juillet 1906, elle devient la première Française à parcourir les 12 km de la traversée de Paris à la nage. En 1908, elle court le Tour de France en parallèle de la compétition masculine.

Surnommée "la fiancée du danger", elle est également pilote d'avion, infirmière et journaliste de guerre. 

En 1909 elle est la première femme à piloter seule un ballon au dessus de la mer du Nord et de la Manche. Elle devient aussi la troisième femme au monde à obtenir son brevet de pilote en 1910.

Désireuse de participer aux combats après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle aurait passé plusieurs semaines déguisée parmi les poilus dans les tranchées.

A sa mort à 88 ans, elle pratiquait encore le cyclisme et préparait son brevet de pilote d'hélicoptère.