Clubs féminins

Les premiers clubs omnisports féminins émergent avant le début de la Première Guerre mondiale. Le fonds de photographie Roll documente les premières compétitions qu’ils organisent.

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Le plus emblématique des clubs féminins, le Fémina-Sport, est fondé en 1911 à Paris. Sa direction, d’abord assurée par l’ancien champion de gymnastique Pierre Payssé, est prise en 1915 par Alice Milliat qui pose le principe de la féminisation des instances dirigeantes. Pendant la guerre, le rôle accru des femmes dans le monde du travail s’accompagne d’une liberté nouvelle dans la sphère des loisirs. La gamme des sports dont s’emparent les femmes  explose. Alors qu’elles étaient principalement cantonnées à la natation, à l’aviron, au tennis et surtout aux gymnastiques, enseignées dans les écoles et les fédérations gymniques, elles pratiquent désormais l’athlétisme, le cross et les sports collectifs comme le football, le basket-ball, importé pendant la guerre des Etats-Unis, la barrette (adaptée du rugby), le hand-ball, le hockey  ou d’autres disciplines qui nous sont aujourd’hui moins familières comme le pushball.

Le sport féminin se structure progressivement autour de nouvelles compétitions. Trois clubs parisiens- Fémina-Sport, Académia et En-Avant- s’associent en 1917 pour lancer le premier championnat national d’athlétisme. On y enregistre les premiers records de France. Un championnat et une coupe nationale de football sont organisés ainsi qu’un championnat de barette (forme adaptée du rugby) ou encore de hockey sur gazon. La vogue des cross pédestre bat également son plein. Le club de la Clodo s’y illustre tout particulièrement.

De la fin des années 1920 à la fin des années 1930, les Linnet’s de Saint-Maur sont l’équipe dominante au basket-ball et brillent également en athlétisme par l’intermédiaire de l’athlète polyvalente Lucienne Velu.