Musique vocale profane
Présente dans toutes les cultures du monde, la berceuse se retrouve à la fois dans la chanson populaire, dans l’opéra et sous forme de mélodie. Elle s'appuie sur un accompagnement obstiné au rythme très régulier pour favoriser l'endormissement des enfants.
Issu du latin cantilena, le terme est employé au Moyen Age comme un synonyme de « canticum » ou de « carmen » pour désigner une pièce chantée. Dans la sphère profane, il peut s’agir d’un chant épique, d’amour, de déploration ou de troubadour, par exemple. Mais le terme s’applique aussi au chant en général, ou au chant d’église (plain-chant et polyphonie). Aux XIXe et XXe siècle, le terme sert à désigner des pièces à la mélodie très chantante.
Chansons à refrain en strophes, à l’origine écrites en dialecte napolitain, au ton léger et rustique, qui se répandent jusqu’en Italie du Nord.Elles prennent parfois le nom de villanella. Si le texte ne suit aucune forme fixe, la mélodie tend à suivre une structure tripartite de type AABCC. Elle a d’abord été écrite pour trois ou quatre voix, puis pour voix soliste par la suite. Le genre perdure à l’époque baroque et, au XVIIe siècle, la structure tripartite est progressivement remplacée par une simple reprise du premier vers à la fin. Durant les siècles suivants, le terme est encore employé mais ne renvoie plus à une forme particulière.
Forme vocale d’origine anglaise à au moins trois voix et recourant à la structure du canon, en vogue aux XVIIe et XVIIIe siècles. Cette forme se distingue par l’habileté avec laquelle les mots sont superposés et dont les voix entrent tour à tour, afin d’obtenir des effets verbaux incongrus. Le ton grivois au départ s’estompe au XVIIIe siècle.
Dans l'opéra italien du XVIIIe siècle, la cavatine est un court aria sans reprise (da capo). Employé par la suite également dans les opéras français et allemand, le terme désigne souvent au XIXe siècle l'air de présentation d'un personnage, lyrique et de mouvement lent.
Composition vocale pour voix soliste ou polyphonique, formée d’un texte souvent poétique accompagnée d’une mélodie originale. Elle peut être soutenue par un accompagnement instrumental, être diviséeen strophes entrecoupées d’un refrain, etc. Les constructions possibles en sont nombreuses.
Chanson est destinée à un public enfantin, ou visant à rappeler l’enfance par un ton naïf et innocent. Elle recourt à des thèmes évoquant les temps de la vie d’un enfant, son environnement familier. On y trouve par exemple les comptines, et autres chansons divisées en strophes et basées sur une mélodie et un refrain simples à retenir et à chanter, même pour de jeunes enfants. Elles accompagnent généralement le jeu, la danse, ou aident à l’apprentissage.
Chanson traitant de l’actualité politique en cours au moment de son écriture. Elle peuvent être favorable au pouvoir en place, voire être un véhicule de propagande, ou au contraire contestataire ou satirique.
La chanson populaire recouvre donc deux genres distincts : la chanson de rue et la chanson traditionnelle (ou folklorique). La caractéristique première de ces chansons est de posséder une ligne mélodique simple et aisée à retenir et un texte humoristique ou touchant. Cela permet à l’auditeur de s’en faire à son tour l’interprète. Malgré leur diffusion par recueils manuscrits ou imprimés de colportage, son mode principal de propagation reste l’écoute et l’oral.
Chansons ayant pour thème la guerre, que ce soit pour encourager l’armée, le patriotisme des populations, ou déplorer les dégâts et décrire les effets de la guerre.
Issu du grec khoros, « emplacement réservé à la danse ; chanson à danser ; groupe de danseurs », ce terme désigne un groupe de chanteurs réunis dans le but d’interpréter une œuvre vocale monodique ou polyphonique (dans ce cas, chaque voix est exécutée par un groupe différent de chanteurs), à l’unisson ou non. En musique, le même terme sert également à désigner une pièce musicale destinée à être chantée par un chœur.
S’il n’a pas forcément le statut d’hymne national officiel, l’hymne patriotiquereprend certaines de ses fonctions, contribuant à l’exaltation des sentiments patriotiques d’une population et à l’affirmation répétée d’une conscience d’appartenance nationale.
Composition musicale polyphonique comportant trois parties vocales simultanées. La polyphonie en Europe remonte au XIIe siècle avec l’Ecole de Notre-Dame et peut être purement vocale ou instrumentale, ou mixte. La fin du Moyen Age s’accompagne de la préférence pour quatre à cinq voix en polyphonie.
La vocalise désigne un chant ou un segment de chant effectué sur une voyelle. Il s’applique donc particulièrement à des exercices vocaux, sans texte particulier, sinon sur une ou plusieurs voyelles.
Si l'on trouve des exemples de musique profane dès le Moyen Age, c'est surtout à partir de la Renaissance qu'elle prend son essort, en lien avec les débuts de l'édition musicale italienne puis française. Différents genres cohabitent et se succèdent, avec différents niveaux de complexité dans la composition et la technique vocale : simples romances, chansons de rue, ou choeurs multiples et grands airs lyriques. La musique vocale peut prendre également des fonctions pédagogiques - elle est très utilisée au XIXème siècle à l'école dans l'enseignement de la musique - ou politiques - des hymnes patriotiques à la chanson satirique. Elle peut être enfin a capella, c'est-à-dire uniquement vocale, ou bien accompagnée d'instruments (harpe ou guitare, puis piano à partir du XIXème siècle).
Pour chaque genre musical sont également disponibles des oeuvres encore protégées par le droit d'auteur, accessibles sur Gallica Intramuros dans les emprises de la BnF.