Théorie du droit
Émile Beaussire (1824-1889) expose dans cet ouvrage une étude philosophique du droit. Il présente d'abord les fondements du droit, les notions de droit naturel et de droit positif, puis la théorie générale de l'Etat et du service public, les grands principes du droit pénal et ceux du droit international. Il traite ensuite de la philosophie du droit de la famille, du droit de la propriété matérielle et intellectuelle, des libertés publiques et aborde aussi la notion d'honneur dans le domaine du droit.
Les Six livres de la République est une œuvre fondamentale dans l’histoire de la philosophie politique. Publiée en 1576 durant les guerres de religion par le juriste et humaniste Jean Bodin, elle s’attache à défendre le pouvoir royal absolu au nom du maintien de la paix civile et propose une théorique juridique et politique de la souveraineté. Cette 4e édition revue et corrigée est publiée en 1579.
Cet ouvrage publié à Paris en 1870 chez Ernest Thorin, reprend les cours de droit civil donnés par Alphonse Boistel (1836-1908) à la faculté de droit de Grenoble. Il se développe en trois parties. La première, introductive, pose les principes du droit comme système distinct de la morale. La seconde partie, consacrée au droit individuel, part des droits internes, aborde ensuite les droits acquis puis les droits transmis. La troisième partie expose les principes du droit social qui reposent sur la famille, s'étendent à la société puis à la société civile.
L’Idée moderne du droit, publié par le philosophe Alfred Fouillée (1838-1912) en 1878, exerce une influence notable sur ses contemporains et connaît de nombreuses rééeditions. Le droit, aux yeux de l’auteur, est inséparable des notions de liberté et de devoir et se compose de deux fondements : un principe limitatif d’une part, un principe positif d’autre part. L’ouvrage se développe en cinq parties confrontant respectivement le droit aux questions de la psychologie des peuples, de la puissance supérieure, de l’intérêt majeur, de l’idée de liberté et de la notion politique d’égalité.
Dans son Essai sur la théorie des principes du droit, prolégomènes paru en 1844, Ferdinand Laignel énonce et analyse les principes sur lesquels selon lui la société repose. Il définit le droit comme « la science qui sert à diriger toutes les actions volontaires des hommes », ces derniers étant responsables de leurs actes. Pour l'auteur, le droit s’appuie tout entier sur la morale, qui est immuable, et « Dieu est la cause première de toute chose ». L’ouvrage comporte une table des matières.
Eugène Lerminier (1803-1857), publie cet ouvrage à Paris chez Prévost-Crocius en 1833, alors qu’il enseigne l’histoire générale et philosophique des législations comparées au Collège de France. La première partie retrace les grands courants de la philosophie du 18e siècle. La seconde partie dresse un état des lieux de la situation politique européenne au tournant de la Révolution française, avant d’exposer les étapes de l'édification des codes napoléoniens. La troisième partie porte un regard critique sur les idées de l’époque contemporaine à la publication de l’ouvrage.
La Philosophie du droit fut publiée à Paris en 1831 chez Paulin en deux volumes. L’ouvrage connut deux autres éditions du vivant d'Eugène Lerminier : en 1835 (deux volumes, chez Charpentier) et en 1853 (un volume, chez Guillaumin). La troisième est revue, corrigée et augmentée de plusieurs chapîtres. L'ouvrage est divisé en 5 parties ou livres : l'homme, la société, l'histoire, les philosophes et la législation. Une dernière partieou Etudes porte sur Saint-Simon ; sur Les Etrusques de K. Otfried Müller ; et enfin une analyse critiquede l'Histoire romaine de M. Nieburh.
A la fois homme de lettres, polémiste, et avocat, Simon-Nicolas-Henri Linguet (1736-1794) publie en 1767 les volumes 1 et 2 de sa Théorie des loix civiles, ou Principes fondamentaux de la société. Il y traite notamment de l’utilité et de l’origine des lois, du mariage, des lois relatives à l’ « ordre intérieur des familles », et des successions. Critique envers les idées des philosophes des Lumières, il défend le despotisme et la servitude. Cet ouvrage le rend célèbre mais en fait aussi un auteur très contesté.