Peintre prussienne célèbre, Mme Therbusch espère conquérir Paris, mais doit très vite déchanter. Se placer sous la protection de Diderot finit par porter ombrage à la onzième académicienne qui n’a pas froid aux yeux. Rompant avec les interdits institutionnels, la peintre réalise entre autres le portrait in naturalibus du critique d’art.
Un an à peine après son admission, Marguerite Haverman se voit brusquement évincée de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Son refus de présenter un deuxième tableau dérive vers une suspicion de fraude qui sert la méfiance des académiciens envers la gent féminine. Cette remarquable peintre disparaît du monde artistique sans que le mystère qui entoure cette affaire soit totalement élucidé.
Lorsque en 1720 Rosalba Carriera arrive à Paris, sa réputation n’est plus à faire ; les Académies de Saint Luc à Rome et Clementina à Bologne lui ont déjà octroyé le titre d’académicienne et les cours d’Europe se disputent ses portraits de femmes vénitiennes réalisés en miniature puis au pastel. Sa touche « féminine » devient la coqueluche de Paris.