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Biélorussie, construction d'une nation

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5 juin 2023

À l'occasion du rendez-vous du politique du 12 juin consacré aux enjeux et aux conséquences de la guerre en Ukraine pour la Biélorussie, revenons sur l'histoire de ce pays d'Europe de l'Est qui fait depuis la chute de l'URSS l'objet d'interprétations politiques concurrentes. 

Carte de la République démocratique Blanche-Ruthénienne, 1919. 

En 2020 et 2021, la Biélorussie a connu un mouvement de contestation sans précédent depuis le début des années 1990. D’importantes manifestations se sont tenues avant et après les élections présidentielles d’août 2020 qui ont vu Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, réélu pour un sixième mandat. Sa victoire, entachée de fraudes massives face à la candidate de l’opposition Svetlana Tikhanovskaïa, a déclenché la colère d’une partie de la population revendiquant des élections libres et une démocratisation du pays. Dans les manifestations, sont brandis des drapeaux blanc-rouge-blanc, couleurs qui se réfèrent au Grand-Duché de Lituanie (1236-XVIIIème siècle) et à la République populaire de Biélorussie de 1918 alors que le drapeau officiel rouge et vert de la Biélorussie reprend les couleurs de celui de la République socialiste soviétique de Biélorussie. Ce sont ainsi deux visions de l’histoire et de l’identité nationale qui s’opposent.

Pour comprendre cette concurrence des mémoires du passé biélorusse, revenons sur l’histoire politique de ce pays d’Europe de l’Est bordé par la Russie au nord-est et à l’est, la Lettonie au nord, la Lituanie au nord-ouest, la Pologne à l’ouest et l'Ukraine au sud. Ayant fait office de confins pendant des siècles, son territoire a été un espace de contact entre les peuples slaves occidentaux et orientaux, entre le monde catholique et le monde orthodoxe, longtemps disputé entre Varsovie et Moscou. Indépendante depuis 1991 seulement, la Biélorussie a été successivement intégrée à la Rus’ de Kiev (Xème-XIIème siècle), au Grand-Duché de Lituanie (1236-1795), à l’Union des Deux-Nations (ou République de Pologne-Lituanie) (1569-1795), à l’empire russe (1795-1917), et enfin à l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) au sein de laquelle elle a été l’une des républiques soviétiques (1922-1991).

La principauté de Polotsk, vassale de la Rus’ de Kiev (Xème-XIIème siècles)

La principauté de Polotsk peut être considérée comme la première forme d’État biélorusse. Cette principauté émerge au IXème siècle autour de la ville de Polotsk située au nord de l’actuelle Biélorussie. Le territoire de la principauté de Polotsk s’étend au Xème siècle pour correspondre approximativement au territoire de la Biélorussie actuelle. Les princes de Polotsk sont les vassaux des princes de la Rus’ de Kiev, un État puissant allié de l’empire byzantin dont le vaste territoire comprend la Biélorussie, l’Ukraine et une partie de la Russie d’aujourd’hui, dominant ainsi l’ensemble des peuples slaves orientaux. Au sein de cette fédération politique, la principauté de Polotsk bénéficie d’une grande autonomie et affirme son originalité culturelle.
La Rus’ de Kiev entre en déclin à partir du début du XIIème siècle du fait des conflits entre les différentes principautés qui la constituent puis de l’attaque des Mongols qui conquièrent l'ancienne principauté de Kiev et les principautés situées sur le territoire de la Russie actuelle. L'actuelle Biélorussie est relativement épargnée.

Le Grand-Duché de Lituanie (1236-1795)

Au XIIème siècle, les princes de la principauté de Polotsk, commencent à employer des guerriers baltes, principalement lituaniens, dans le cadre de leurs luttes intestines. Ces derniers s'imposent peu à peu et le prince Mindaugas réussit à constituer en 1236 un État, le Grand-Duché de Lituanie, autour d'une capitale située à Navahroudak (ou Novogrudok), à l’ouest de la Biélorussie actuelle, et dont le territoire réunit les actuelles Biélorussie occidentale et Lituanie orientale. Pendant son apogée territoriale au XVème siècle, le Grand-Duché de Lituanie couvre le territoire de la Lituanie actuelle, de la Biélorussie, de l'Ukraine et de la Transnistrie, ainsi que des régions actuelles de Pologne et de Russie.
Le terme de Ruthenia (Ruthénie) est employé en latin à partir de la fin du XIIème siècle pour désigner le territoire de la Rus’ de Kiev. Ce territoire est peuplé des Ruthènes, populations slaves orientales.

L’Union de Pologne-Lituanie (1385-1569) puis la République des Deux Nations (1569-1795)

Face à la pression de la Moscovie ou Grande-principauté de Moscou à l’est, le Grand-Duché de Lituanie conclut avec la monarchie polonaise en 1385 l’union de Krewo, union personnelle des deux États sous l’autorité d’un seul roi. Cette alliance aboutit à l’union de Lublin, traité signé en 1569 qui unit le royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie en un seul État, la république des Deux nations, démocratie nobiliaire dirigée par une monarchie élective.
 

L'Europe, Pierre Duval, XVIIème siècle.

Au sein de cette fédération, le grand-duché de Lituanie a son gouvernement, sa législation, son armée et son propre trésor. Minsk, Brest, Polotsk, Vitebsk, Navahroudak et Mstsislaw sont chefs-lieux de voïévodies (équivalents des duchés des États d’Europe occidentale), ce découpage politique préfigurant celui des voblasts de la Biélorussie d'aujourd'hui.

Magni ducatus Lithuaniae caeterarumque regionum illi adjacentium exacta descriptio, Hessel Gerritsz, 1613.

Dans le cadre de la République des deux nations, on assiste à une polonisation de la société et à un renforcement du catholicisme aux dépens de la religion orthodoxe. En 1596, est créée l’Eglise orthodoxe de Lituanie et de Pologne placée sous l'autorité du pape de Rome. C’est la naissance de l'Église catholique de rite oriental ou Église uniate, réponse politique des rois de Pologne à la création du patriarcat de Moscou par les souverains moscoviens.
Le déclin de la République des Deux Nations commence dès le XVIIème siècle avec notamment des incursions de l’armée moscovienne qui atteint Minsk en 1654 et s’empare de Smolensk en 1667.

Grodna, Georg Braun, 1645.
Hrodna (en biélorusse) ou Grodno (en russe) est située à l’est de la Biélorussie au bord du fleuve Niémen près de la frontière avec la Pologne. C’est une des villes les plus anciennes de Biélorussie.

Au XVIIIème siècle, la République des Deux Nations se trouve de fait sous le protectorat de l’Empire russe qui intervient militairement lors la guerre de succession de Pologne (1733-1738) pour soutenir celui qui devient roi sous le nom d’Auguste III.
En 1795, la fédération est dissoute lors de ce qu’on appelle les « trois partages de la Pologne » (en réalité de la République des Deux Nations) de 1772, 1793 et 1795 entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. La Biélorussie est alors progressivement annexée par l'Empire russe : Vitebsk, Polotsk et Gomel sont rattachées en 1772, Minsk en 1793, Brest en 1795 et Grodno en 1808.

Carte de l'ancien Royaume de Pologne partagé entre la Russie, la Prusse et l'Autriche par les traités de 1772 et 1795, contenant aussi le Grand-Duché de Varsovie.

L’empire russe (XVIIIème siècle-1917)

C’est dans le cadre de l’empire de Russie que naissent les termes de « Bieloroussiïa » (en russe) et de « Bielarous » (en biélorussien). Le nom « Bielarous » a été formé à partir de « Bielaïa Rous » (Rous blanche), expression apparue au XIIème siècle, et qui désigne à partir du XVIème siècle le territoire de la Biélorussie. Or, dans l’expression « Bielaïa Rous », le terme Rous' ne fait pas référence à la Russie mais à l’État médiéval de la Rus' de Kiev. C’est au XVIIIème siècle que le pouvoir russe, qui a des visées sur le territoire polonais, remplace le terme de Rous par celui de Rossiïa. Le nom de Russie blanche apparait alors sur les cartes et les atlas jusqu’au XXème siècle. L’expression « blancs russiens » est employée pour désigner les biélorusses comme dans les cartes ethnographiques du XXème siècle. Il n’y pas de raisons claires qui permettraient d’expliquer pourquoi l’adjectif « blanc » a été associé à ce territoire.
Au sein de l’empire russe, le territoire biélorusse est divisé en quatre gouvernements : Minsk, Vitebsk, Moguilev et Grodno. Les « Blancs-russiens » font l’objet d'intenses campagnes de russification. En 1839, l’Eglise orthodoxe de Lituanie et de Pologne est officiellement dissoute et les uniates contraints à se convertir à l’orthodoxie. 

Carte de l'empire de Russie, Jean-Baptiste Poirson, 1812.

La Biélorussie est conquise temporairement par Napoléon Ier en 1812 lors de la campagne de Russie puis rapidement reconquise par les Russes.
Des courants nationalistes biélorusses émergent dans les années 1830 aux côtés de mouvements nationalistes lituaniens et polonais. Des révoltes éclatent dans les années 1860 menées par des élites indépendantistes qui revendiquent la création d’un État indépendant regroupant les trois peuples à l’intérieur des frontières de la Pologne d’avant 1772.
À partir du début du XXème siècle, ce sont les nouveaux partis socialistes qui diffusent le sentiment national. En 1898 est fondé à Minsk le Parti ouvrier social-démocrate de Russie, premier parti socialiste russe. En 1902, est créée à Vilna (Vilnius) la Hromada, parti révolutionnaire biélorusse.
 

Le Dnestr, vue prise près de Mogilov (Moghilev).
Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes, Elisée Reclus, 1876-1894, vol. 5.

La République populaire biélorusse (mars 1918- janvier 1919)

Dès août 1914, la Russie, membre de la Triple-Entente, entre en guerre contre l’Allemagne. La ligne de front entre ces deux puissances traverse la Biélorussie en partie occupée par les Allemands.
En 1917, suite à la révolution de Février, le tsar Nicolas II abdique puis après la révolution d’Octobre, la République socialiste fédérative soviétique de Russie est instituée.
Conformément au traité de Brest-Litovsk signé entre l’Allemagne et la Russie soviétique le 3 mars 1918, la Biélorussie revient à l’Allemagne. Le 25 mars 1918, la Biélorussie se déclare indépendante et la République populaire biélorusse est proclamée avec Minsk pour capitale. La désagrégation de l’empire russe a en effet accru l’audience des mouvements nationalistes encouragés également par les forces d’occupation allemandes.

Carte de la République démocratique Blanche-Ruthénienne, 1919.

Après la capitulation de l’Allemagne et le retrait de l’armée allemande, les bolcheviks proclament la République socialiste soviétique de Biélorussie le 1er janvier 1919 puis instituent la République soviétique de Lituanie-Biélorussie le 27 février qui réunit la Lituanie et la Biélorussie mais sans les régions de Smolensk, Vitebsk et Moguilev conservées par la Russie.
La République populaire biélorusse n’aura ainsi duré que quelques mois.

La République soviétique de Lituanie-Biélorussie (1919-1921)

La nouvelle République soviétique de Lituanie-Biélorussie se trouve au cœur du conflit entre la Deuxième République de Pologne, État nouvellement indépendant depuis 1919, et la Russie soviétique. Les Polonais souhaitent récupérer les territoires perdus lors des partages de la Pologne de la fin du XVIIIème siècle et les Soviétiques veulent récupérer ceux de l’Empire russe et instaurer en Pologne un régime communiste. La guerre soviéto-polonaise, ou guerre russo-polonaise se déroule de février 1919 à mars 1921.
Le traité de Riga de mars 1921 qui met fin à ce conflit prévoit le partage de la Biélorussie en trois parties : l'ouest revient à la Pologne, le centre devient la République socialiste soviétique de Biélorussie, proclamée le 1er août 1920, et l'est est annexé par la fédération de Russie.

La République socialiste soviétique de Biélorussie (1921-1941)

La République socialiste soviétique de Biélorussie rejoint l'Union des républiques socialistes soviétiques proclamée le 30 décembre 1922 avec la  République socialiste fédérative soviétique de Russie, la  République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie, la  République socialiste soviétique d'Ukraine.

Union des Républiques soviétiques socialistes, 1935.

La République socialiste soviétique de Biélorussie est russifiée sous Staline dès les années 1930 tandis que la partie occidentale de la Biélorussie rattachée à la Pologne est polonisée.
 

Maison à Vitebsk.
Chagall, l'œuvre gravé : [exposition], Paris, [Bibliothèque nationale, 23 janvier-mars] 1970 / [catalogue par Françoise Woimant] ; [préface par Étienne Dennery] ; [avant-propos par Jean Adhémar], Bibliothèque nationale de France, 1970. 

Chagall est né en 1887 dans la région de Vitebsk, ville située au nord-est de la Biélorussie. Il a été nommé « commissaire des beaux-arts pour le gouvernement de Vitebsk » le 12 septembre 1918 et a dirigé en 1919 l’école artistique d’avant-garde de Vitebsk. Chagall y fait notamment venir Lazar Lissitzky et Kasimir Malevitch.

La Biélorussie occupée par le IIIème Reich pendant la Seconde Guerre mondiale (1941-1944)

À la suite du pacte germano-soviétique conclu le 23 août 1939, le IIIème Reich et l’URSS envahissent la Pologne début septembre puis signent le 28 septembre le Traité germano-soviétique d’amitié, de coopération et de délimitation qui entérine la disparition de la Pologne. La partie occidentale du territoire biélorusse qui avait été intégré à la Pologne en 1921 rejoint alors la Biélorussie soviétique.
En juin 1941, la Biélorussie est envahie par l'Allemagne nazie. La Biélorussie est intégrée avec les pays baltes dans le Reichskommissariat Ostland (Commissariat du Reich des Pays de l’Est). Au cours de l’opération Bagration, l’Armée rouge appuyée par des mouvements de résistance biélorusse reconquiert Minsk le 3 juillet 1944 puis l'ouest de la Biélorussie. Le gouvernement soviétique reprend alors le contrôle de ces territoires.
A la fin de la guerre, la Biélorussie a perdu 1,3 million d’habitants soit un quart de sa population d’avant-guerre. Des milliers de villages ont disparu et la plupart des villes sont en ruine. Le gouvernement mis en place par les Allemands a fait appliquer un régime de terreur et de répression, tuant ou déportant des milliers de personnes. Les Juifs biélorusses ont été presque totalement décimés alors que le pays avant la guerre l’une des plus grandes diasporas juives.
En 1945, le pays devient membre de l'Organisation des Nations Unies (ONU).

La République socialiste soviétique de Biélorussie réintègre l’URSS (1944-1991)

La Biélorussie obtient ses frontières actuelles en 1945. La partie occidentale rattachée à la Pologne en 1921 puis polonisée ainsi que la partie orientale attribuée à la Russie en 1921 et soviétisée sont ainsi incorporées à la RSS de Biélorussie. Cela explique d’importants contrastes régionaux entre l’est et l’ouest du pays et la forte présence de populations polonaises à l’ouest.
La RSS de Biélorussie, comme d’autres Républiques fédérées, est organisée en oblasts (régions) divisées en rayons (arrondissements) : Polotsk, Morodechno, Grodno, Brest, Baranovichi, Pinsk, Minsk, Bobruisk, Polesye, Vitebsk, Moguilev, Gomel.
Les oblasts héritent du tracé des voïvodies du Grand-Duché de Lituanie remplacées par des gouvernements au XVIIIème siècle sous l’Empire russe. Les subdivisions actuelles de la Biélorussie ont été fixées définitivement en 1960.

European U. S. S. R. administrative divisions july 1, 1946. États-Unis, Department of State, Division of map intelligence and cartography, 1946. Détail.

Chants des peuples soviétiques : Biélorussie, 1960.

À la faveur de la glasnost, politique de liberté d’expression mise en place par Gorbatchev à partir de 1986, le parti du Front populaire biélorusse est fondé en 1988. Ce parti revendique le recouvrement de la souveraineté du pays et promeut un nationalisme biélorusse qui met l’accent sur la spécificité culturelle et historique des Biélorusses par rapport aux Russes.

Indépendance de 1991

Le 27 juillet 1990, la Biélorussie proclame sa « souveraineté » puis, le 25 août 1991, l'indépendance est déclarée. Le 8 décembre 1991 sont signés les accords de Minsk, qui créent la Communauté des États indépendants, regroupant la Russie et l'Ukraine, puis douze des autres anciennes républiques soviétiques dont la Biélorussie. Minsk est choisie pour accueillir le siège de l'organisation.
 
Après l’indépendance, le nouveau pouvoir défend une identité nationale biélorusse distincte de l’identité russe et soviétique. Trois périodes de l’histoire de la Biélorussie sont ainsi valorisées : la principauté de Polotsk et de la Rus’ de Kiev, le Grand-Duché de Lituanie, la République populaire de Biélorussie de 1918. Le drapeau soviétique est abandonné pour le drapeau blanc-rouge-blanc en référence au Grand-Duché de Lituanie et à la République populaire biélorusse. Le biélorusse devient la seule langue officielle du pays. Cette vision de l’identité biélorusse portée par les milieux intellectuels et urbains pro-européens, libéraux ou nationalistes rencontre l’hostilité des apparatchiks de la nomenklatura et des populations ouvrières et rurales attachés au passé russe et soviétique du pays et favorables à un rapprochement avec la Russie.  
 
Cette construction identitaire est remise en cause avec l’arrivée au pouvoir d’Alexandre Loukachenko en 1994. Il s’agit pour ce dernier de servir la mise en place d’un régime autoritaire et d’une politique étrangère anti-occidentale. Il valorise ainsi le discours historiographique soviétique. Il instaure le bilinguisme (russe et biélorusse). Le référendum de 1995 entérine la réhabilitation du drapeau rouge et vert, couleurs de celui de la Biélorussie soviétique. Des dates de fêtes nationales sont rétablies comme le 7 novembre (Jour de la Révolution d’Octobre). Tout comme en Russie, la Seconde Guerre mondiale est présentée comme une période phare, preuve du patriotisme des Biélorusses.
                                            
Aujourd’hui, la Biélorussie est considérée comme la dernière dictature d’Europe. A la suite du mouvement de contestation de 2020-2021, le régime autoritaire d’Alexandre Loukachenko s’est encore durci. Plus de 1500 prisonniers politiques sont actuellement détenus dans les prisons biélorusses. Le régime biélorusse, qui s’efforçait de préserver son pouvoir et son indépendance vis-à-vis du Kremlin, soutient désormais l’agression russe contre l’Ukraine et sert de base arrière à l’armée russe.  De l’issue de la guerre de la Russie contre l’Ukraine dépendra le positionnement de la Biélorussie vis-à-vis de l’Union européenne et de la Russie et son intégration dans un nouvel ordre européen.

Sources

  • Atlas historique Duby. Paris : Larousse, 2013.
  • Goujon, Alexandra, "Nationalisme et identité en Biélorussie", in Dov Lynch (ed.), Changing Belarus, Chaillot Paper, n° 85, November 2005, pp. 13-24.
  • Richard, Yann, Shukan, Ioulia, « BIÉLORUSSIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 11 mai 2023.
     

Table ronde "Biélorussie : trajectoire face à la guerre", lundi 12 juin à 18h30.

Pour prolonger votre lecture et en savoir plus sur l’évolution de la situation politique et géopolitique actuelle de la Biélorussie dans le contexte de la guerre en Ukraine, venez assister au Rendez-vous du politique exceptionnel le 12 juin à 18h30 sur le site François Mitterrand de la BnF :
Biélussie, trajectoire face à la guerre : table ronde animée par Faustine Vincent, journaliste au service international du Monde chargée de l’espace post-soviétique avec Ryhor Astapenia, chercheur et directeur de l’initiative sur le Bélarus à Chatham House, Tatsiana Khomich, représentante du Conseil de coordination des prisonniers politiques biélorusses, et Tatyana Shukan, docteure en science politique et membre du projet de recherche BIELEXIL – Les exilés bélarusses en Europe centrale et orientale.
 

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