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Emile Gaboriau (1832-1873)

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25 janvier 2022

Emile Gaboriau est l’inventeur du roman policier, où pour la première fois sont mis en scène policiers et magistrats. Tout cela dans de longues intrigues encore nourries de toutes les images du roman-feuilleton de l’époque. Malgré une vie brève, il a laissé pour cela sa marque dans l’histoire littéraire.

Recueil. Portraits d'écrivains et hommes de lettres de la seconde moitié du XIXe siècle

Enfin, près de la cheminée, la face dans les cendres, était étendu le cadavre de la veuve Lerouge. Tout un côté de la figure et les cheveux étaient brûlés, et c'était miracle que le feu ne se fût pas communiqué aux vêtements. […] Qui était cette veuve Lerouge, d'où était-elle, que faisait-elle, de quoi vivait-elle, et comment ? Quelles étaient ses habitudes, ses mœurs, ses fréquentations ? Lui connaissait-on des ennemis, était-elle avare, passait-elle pour avoir de l'argent ? Voilà ce qu'il importait au commissaire de savoir. Mais pour être nombreux, les témoins n'en étaient pas mieux informés. Les dépositions des voisins successivement interrogés étaient vides, incohérentes, incomplètes. Personne ne savait rien de la victime, étrangère au pays."

Ces quelques phrases qui ouvrent L’Affaire Lerouge posent, après la description de la scène du crime, les problèmes de toute histoire policière : qui ? pourquoi ? comment ? Et ces interrogations émanent non de particuliers, mais des magistrats et des policiers, c’est-à-dire des enquêteurs officiels. C’est une première en littérature : on est en 1864, et l’auteur en est un certain Emile Gaboriau, que qualifiait ainsi André Gide près de 70 ans plus tard : "Gaboriau, le père de toute la littérature détective actuelle …" (André Gide, Journal, 1932). Et Joseph Kessel de renchérir en 1947 : "J’adore Gaboriau. C’est un bonhomme immense. Le père, le précurseur du roman policier […] Tout Gaboriau est merveilleusement fait".

L'Affaire Lerouge, par Émile Gaboriau, E. Dentu, Paris, 1869

Etienne-Emile Gaboriau est né le 9 novembre 1832 à Saujon (Charente-Maritime). Son père, Charles-Emile, fils de notaire et époux d’une enfant de notaire, est receveur de l’Enregistrement et des Domaines, un fonctionnaire donc, ce qui l’amène à de fréquents déménagements au gré de ses mutations : Saint-Pierre d’Oléron, La Rochelle (où nait en 1838 la sœur d’Emile, Amélie), Tarascon ou Saumur. Du fait de ces changements incessants de domicile, le jeune garçon est un élève médiocre (sauf en latin). Il n’aura même pas son baccalauréat. Par contre, il se prend d’une véritable passion pour les Histoires extraordinaires d’Edgar Poe, et notamment les nouvelles mettant en scène le chevalier Dupin, le célèbre détective de l’auteur américain, qui crée ex-nihilo par ces trois textes le récit policier.

Histoires extraordinaires, traduites par Charles Baudelaire, Edgar Poe, Paris, 1884

Sa mère décède en 1851. La même année, il s’engage dans les hussards à cheval, va jusqu’en Afrique avec son régiment, mais démissionne assez vite. Il se retrouve alors clerc de notaire (décidément !). Mais très vite, il décide de monter à Paris. Là, il survit en faisant divers métiers : secrétaire d’un chimiste puis d’un magistrat, traducteur latiniste pour une librairie catholique, correcteur d’imprimerie, etc. Il ne rêve cependant que d’une chose : la gloire littéraire. La chance (et sa ténacité) finit par lui sourire : il commence par écrire des chroniques pour différents journaux : La Vérité, Le Progrès de Lyon, Le Journal à 5 centimes (où il fait une description méthodique des 20 arrondissements de la capitale en 1859-1860). Il rédige aussi des articles dans Le Tintamarre, un périodique humoristique. Il finit par entrer au service de Paul Féval, comme secrétaire, et de son périodique Jean Diable, dont il devient un temps un collaborateur régulier. On murmure également qu’il fut un des "nègres" du fameux feuilletoniste. C’est grâce à Féval d’ailleurs qu’il pourra en 1866 entrer dans La Société des Gens de Lettres. Il passe au début des années 1860 beaucoup de temps à fréquenter tribunaux, prisons et morgues, peut-être pour chercher l’inspiration.

En attendant, il publie des textes chez l’éditeur Dentu : Le 13e Hussards (qui donne différents portraits comiques de soldats, 1861), Les Comédiennes adorées (1863), Les Gens de bureau (en 1862, qui est avant tout une critique au vitriol de l’administration et des fonctionnaires du Second Empire, et qui annonce Courteline). Il y a également Les Mariages d’aventure  (1862), ou Les Petites ouvrières (1862), peinture sociale et réaliste des vicissitudes des travailleuses en proie à la tentation et victimes de chantage et d’oppression. Mais rien à faire : si Gaboriau est édité, il reste un inconnu.

Tout cela va bientôt changer. En 1863, il est embauché au Pays, où il continue à écrire des chroniques. Mais il fait paraitre entre septembre et décembre 1865 un nouveau récit, L'Affaire Lerouge. Comme d’habitude, ce récit passe presque totalement inaperçu. Sauf de Moïse Millaud, un journaliste et financier, qui décide avec son titre, Le Soleil, de le racheter et le rediffuser, en en faisant cette fois de la publicité. C’est alors un triomphe ! Partout on s’arrache Le Soleil, qui devient pour un temps l’organe de presse qui connait une renommée intense. Du coup, Le Petit Journal, un autre quotidien de Millaud, et un des plus importants du pays, signe avec Gaboriau un contrat dans lequel il est stipulé que le jeune homme doit produire un "roman judiciaire" par an. C’est ce qui lance sa carrière d’auteur. Paraissent successivement dans le Petit Journal Le Crime d’Orcival et Le Dossier 113 en 1867, Les Esclaves de Paris en 1868, Monsieur Lecoq en 1869 et enfin Le Petit Vieux des Batignolles (publié de façon posthume) en 1876.

En vente... Les Esclaves de Paris par Emile Gaboriau, affiche, A. Michel, Paris, 1887

Mais Gaboriau commence à se fatiguer de ce qui n’est pas encore un genre et peu à peu s’en éloigne. Il veut en effet élargir sa palette et utilise la technique du feuilleton pour une critique sociale acerbe. La Vie Infernale décrit le milieu du jeu (1869). La Clique dorée relate les escroqueries d’une bande de malfaiteurs exploitant l’avidité et la fatuité d’un riche rentier (1870). La Dégringolade (1872) raconte des investigations sur un général opposé au coup d’état de décembre 1851 (et dans lequel l’auteur règle ses comptes avec l’Empire). L’année suivante parait La Corde au cou, un drame quasiment balzacien où les informations recueillies suite à l’incendie d’un château permettent une peinture des mœurs provinciales dans un style feuilletonesque mais dans un langage très ironique, avec une fin "coup de théâtre" qui surprend beaucoup son lectorat. Cette même année 1873, il écrit L’Argent des Autres (publié dans L’Evènement), description du milieu des agioteurs, une charge assez dure contre l’argent-roi et une vision sociale plutôt acide. Même si ces romans ne sont plus à proprement parler des récits d’enquêtes, leurs personnages sont aussi déductifs, imaginatifs et tenaces que ses policiers jadis. Pendant la guerre de 1870, il rédige également (entre juillet et septembre) La Route de Berlin réédité en livre sous le titre du Capitaine Coutanceau (1878). De même, il prend des notes prises sur le vif (et pleines d’humour malgré une situation très difficile) durant le siège de Paris : Journal d’un garde national mobilisé (1870).

La Dégringolade, Emile Gaboriau, 1885, Paris

Mais Emile Gaboriau est un homme de constitution fragile. Il a continuellement des ennuis de santé. De plus, sa famille se méfie plus ou moins de cet individu qui apparaissait "non-conformiste", vivant en concubinage (avec Amélie Roget) depuis le début des années 1860. Il va mal supporter son passage dans la Garde Nationale parisienne en 1870. En outre sa production littéraire lui prend tout son temps et toute son énergie. Il attrape alors une infection pulmonaire, et décède le 29 septembre 1873, non sans avoir régularisé sa liaison et s’être marié le 23 juillet. Il avait quarante ans, et publié, outre ses chroniques, ses adaptations à la scène de certains de ses textes, près de 19 livres en moins de 15 ans !

Si une partie de sa production est une littérature "de mœurs", comme on disait à l’époque, et qui a connu un certain succès, il reste dans l’histoire littéraire comme celui qui a "inventé" le roman policier. C’est en effet le premier qui ait écrit ce type d’histoires. Edgar Poe, avec son détective Dupin, a créé de toute pièce les structures du récit d’enquête. Mais ce ne sont que trois nouvelles. Son héros, le chevalier Dupin, est un détective amateur, qui joue sur la logique et la déduction, laissant de côté l’épaisseur du vécu. Et qui ridiculise totalement police et justice. Alors qu’Emile Gaboriau nous montre dans de longues narrations des personnages tels que magistrats et inspecteurs, qui représentent officiellement la loi. Dans L’Affaire Lerouge, le protagoniste principal est encore un détective non officiel, le Père Tabaret, dit Tirauclair. Mais il est accompagné de l’agent Lecoq, figure encore secondaire qui deviendra un des personnages fétiches de Gaboriau. Si Edgar Poe a inventé les structures du récit d’énigme, comme la découverte du cadavre, les premières constatations, les interrogations des témoins, le raisonnement final et le dévoilement du coupable, Gaboriau lui a mis des personnages vivants, dépeignant leurs motivations, leurs visions contradictoires, leurs amours ou leurs ambitions. Comme le dit un critique de l’époque, : "Gaboriau a créé une action intéressante, inventé des personnages animés chacun de leur vie propre, créé un dialogue, multiplié les incidents ; là ou, en un mot, le premier [Edgar Poe] avait seulement construit la carcasse du système, le second y a mis les chairs, le sang, le souffle, la vie" (Marius Topin : La Presse, 29 mai 1875). L’enquête ne s’y limite pas à une simple déduction, mais s’étend dans de nombreuses directions, se fond dans un récit social qui pénètre tous les milieux, ouvrier, paysan, bourgeois et même aristocrate.


L'Affaire Lerouge, par Émile Gaboriau, E. Dentu, Paris, 1869

L’aspect formel du récit (court chez Poe, long chez Gaboriau) entraine des différences majeures. Alors que la nouvelle chez l’américain entraine concision et cohérence narrative, le roman, beaucoup plus étendu, joue beaucoup sur une expansion lyrique qui va parfois jusqu’au sensationnalisme. Si par exemple L’Affaire Lerouge commence, comme chez Poe, par une scène de crime, le texte va s’allonger et privilégier peu à peu les évènements à l’analyse. Et ce système se retrouve dans tous les textes de Gaboriau.

Car ce dernier connait bien les exigences du feuilleton de son époque : tenir en haleine le lecteur, par exemple en créant des fausses pistes ou en faisant agir de mystérieux personnages. Peu à peu, ses compositions prennent de l’étoffe, s’envolent jusqu’à tracer une peinture du milieu humain où se situe l’action. Il peint les problèmes familiaux qui affectent ses personnages, avec des analyses psychologiques parfois assez fouillées (voire Le Crime d’Orcival). Gaboriau innove aussi en relatant les techniques de la police pour mener les investigations, méthodes qui n’avaient pratiquement jamais été décrites jusqu’ici : analyse des indices laissés sur les lieux du crime, filatures, interrogatoires et déductions non dénuées de finesse, et tous les dispositifs d'enquête de l'époque. Ce qui donne également un aspect documentaire à ses textes. On voit très souvent cette démarche déductive à l’œuvre, comme par exemple Lecoq qui relate ses observations, relatives aux traces dans la neige, faites à un témoin :

Arrivées à cette rue, nos fugitives ont aperçu dans le lointain les lanternes d'un fiacre qui s'avançait, revenant de Paris. S'il était vide, c'était le salut. Elles l'ont attendu, et quand il a été à portée, elles ont appelé le cocher... Sans doute, elles lui ont promis un bon pourboire ; ce qui est clair, c'est qu'il a consenti à rebrousser chemin. Il a tourné court, elles sont montées en voiture, et voilà pourquoi les empreintes finissent ici."

On a même, et cela à son tour est nouveau, des plans et des schémas permettant l’analyse des scènes de crime.

Monsieur Lecoq, Émile Gaboriau, Paris, 1884

Ses enquêteurs sont agiles, intelligents, déductifs. Il n’y a aucun recours à des procédés fantastiques ou merveilleux : tout s’explique par la raison, la logique, et aussi la psychologie, comme dans Le Dossier 113 :

S'il est un homme du monde que nul événement ne doive émouvoir ni surprendre, toujours en garde contre les mensonges des apparences, capable de tout admettre et de tout expliquer, c'est à coup sûr un commissaire de police de Paris."

Ce qui n’empêche pas les erreurs et les chemins erronés : car les suspects volent, trichent, et surtout mentent. Et c’est au détective de trier le bon grain de l’ivraie. Le policier le plus connu de Gaboriau est Lecoq, qui apparait dans cinq romans, mais ne jouant un rôle primordial que dans trois. Apparu dans L’Affaire Lerouge comme un comparse, il ne joue qu’un petit rôle dans Les Esclaves de Paris. Mais on le voit se donner pleinement dans Le Crime d’Orcival, Le Dossier 113 et Monsieur Lecoq. D’autre part ses inspecteurs sont souvent décrits avec des tics, des manies qui leur sont propres, comme ce Mechinet dans Le Petit Vieux des Batignolles :

Il avait tiré sa tabatière, et incessamment il y puisait d'énormes prises, qu'il pétrissait entre l'index et le pouce, qu'il massait, qu'il portait à son nez et que pourtant il n'aspirait pas. Car c'était chez lui un tic que j'avais observé et qui me réjouissait beaucoup. Ce digne homme, qui avait le tabac en horreur, était toujours armé d'une tabatière de financier de vaudeville. Lui advenait-il quelque chose d'imprévu, d'agréable ou de fâcheux, crac, il la sortait de sa poche et paraissait priser avec fureur. Souvent, la tabatière était vide, son geste restait le même. J'ai su, plus tard, que c'était un système à lui, pour dissimuler ses impressions et détourner l'attention de ses interlocuteurs."

Conan Doyle saura se rappeler ce détail avec son Sherlock Holmes.

L’auteur s’attache autant à résoudre l’énigme qu’à expliquer les comportements des personnages, d’où un aspect particulier dans la structure des romans. Par exemple celle de Monsieur Lecoq, où après une première partie ("L’Enquête"), l’intrigue policière se transforme en roman historique ("L’Honneur du nom") qui explique les origines du crime. "Ce qui me séduit dans les romans de Gaboriau […] ce n’est pas l’énigme en elle-même mais l’atmosphère que l’écrivain a su créer, les péripéties ingénieuses qu’il multiplie et l’intérêt que ne faiblit pas d’un bout à l’autre du récit" (Galtier-Boissière : préface à une réédition de Le Petit Vieux des Batignolles, 1946). Ce mélange de déduction, d’action et de roman de mœurs (qu’on trouve dans pratiquement tous ses récits policiers) montre l’importance du caractère de littérature populaire chez Gaboriau. On y voit, comme dans beaucoup de feuilletons d’époque, des échanges d’identité, des trahisons, des adultères, des héritages captés, l’importance de garder intact son nom et des mésalliances. On a des juges et des suspects amoureux de la même femme, une opposition entre opulence passée et déchéance présente, etc., avec des figures bien typées, bonnes et méchantes, même si beaucoup sont plus ambiguës. C’est aussi cela qui est fascinant chez cet écrivain. Car au sein de la prose populaire de ce temps, avec ses méthodes éprouvées, apparait ce nouveau type de récit, totalement neuf, qui va peu à peu s’affiner et qui sera amené à prendre sa suite.

Monsieur Lecoq, Émile Gaboriau, Paris, 1884

Il faut enfin parler du style, de l’écriture. Il y a évidemment beaucoup de dialogues, comme dans toute narration appréciée des masses. Mais dans un langage agréable, respectable, sans mots incongrus. "Une poésie diffuse règne dans tous les livres du romancier, qui a très bien compris le mystère des grandes villes" analyse Michel Lebrun (Europe, juin 1974). Un autre spécialiste du roman policier ajoute : "Il a le don de l’observation et trouve souvent le trait juste qui frappe. Sa phrase n’est jamais encombrée et se déroule selon une parfaite fluidité : il n’abuse pas des images et son ton, s’il n’est pas totalement dépourvu d’emphase, est toujours supportable pour le lecteur sans parti pris. Qui plus est, il a le sens de l’humour, qualité peu fréquente dans ce genre romanesque" (Jean-Paul Colin, dans sa préface à la réédition de l’Argent des autres, 1979).

Après la mort de Gaboriau, sont publiés plusieurs romans utilisant Monsieur Lecoq (dont celui de Fortuné Du Boisgobey). Encore aujourd’hui, ses récits d’enquêtes sont toujours disponibles. Il va également être très vite traduit en anglais, italien allemand. Il existe à l’heure actuelle pratiquement autant de traductions de Gaboriau dans le monde que d’éditions françaises de ses œuvres, que ce soit en espagnol, chinois ou japonais. Seulement ses narrations d’énigme, car il est considéré, après Edgar Poe, comme l’inventeur du roman policier. Ses histoires de détection vont être souvent adaptés aux nouveaux médias, cinéma, puis télévision. Le Dictionnaire mondial des littératures de Larousse analyse en 2002 :  "Accordant une place privilégiée à l’énigme et aux méthodes de déduction, et mettant en scène un personnage d’enquêteur, il créait ainsi une sorte de jeu entre l’auteur et le lecteur, et du même coup le roman policier français". Et pas seulement hexagonal. Peut-être même plus à l’étranger qu’en France, d’ailleurs. Comme le dit Arthur Conan Doyle dans Souvenirs et Aventures (1924), reliant Dupin et Lecoq : "Gaboriau m’avait séduit par l’élégance avec laquelle il structurait ses romans et le magistral détective de Poe a toujours été un de mes héros favoris". Et comme le disait Armand Lanoux (Les Nouvelles littéraires, 1er décembre 1960) :

Le policier est un roman d’imagination dans lequel un crime mystérieux est élucidé sans recourir au hasard et en remontant le temps, de la découverte du cadavre au crime lui-même. Telles sont les conditions nécessaires et suffisantes du roman policier. Or, elles existent dans Gaboriau, nulle part avant. Il est toujours émouvant de voir naitre un genre."

 Pour aller plus loin :

  • Bonniot, Roger - Émile Gaboriau ou la Naissance du roman policier. – J. Vrin, 1984

Commentaires

Soumis par Catherine prada le 19/07/2022

À l'heure où les romans policiers dits historiques ont pris un tel essor, je trouve que ceux d'Émile Gaboriau, qui s'appuient sur une analyse des évènements historiques qu'il traverse lui-même assez poussée, mériteraient d'être étudiés sous cet angle...
En tout cas, ce peut être une entrée attirante pour l'enseignement de la période (2nd Empire)...

Soumis par Jean-Michel LECOCQ le 19/08/2022

Je suis un inconditionnel d'Emile Gaboriau dont j'ai lu tous les ouvrages, y compris le recueil de nouvelles inédites qui vient de paraître cette année. Je suis moi-même auteur de romans policiers et, en octobre 2022, je vais publier un roman dont Emile Gaboriau est, sinon le personnage principal, du moins un des deux personnages majeurs. Le récit mettant en scène Gaboriau a pour cadre un domaine viticole du Var et son château, en 1866. Il s'agit de ce fameux roman qu'il projetait de situer en Provence et qui n'a jamais été publié. A-t-il même été écrit ? Dans mon roman, je comble ce vide en imaginant qu'il séjourne en Provence pour préparer l'écriture de ce roman, en liaison avec Le crime d'Orcival.

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