La renoncule rampante
Tout le monde connait les boutons d’or, ces petites fleurs jaunes que les enfants placent sous leurs mentons pour savoir s’ils aiment le beurre. C’est en fait une famille de plantes, les renoncules, dont nous allons aujourd’hui vous présenter un membre : la renoncule rampante.
La renoncule rampante ou ranunculus repens est une plante à fleur herbacée du genre Ranunculus. Ses fleurs jaunes sont formées de cinq sépales. Elle ressemble beaucoup à la renoncule âcre, elle aussi communément appelée bouton d’or, mais s’en distingue par ses "stolons" : ses tiges forment spontanément des racines régulières sur le sol, d’où son appellation "rampante", et son deuxième surnom commun "pied de poule". Un petit schéma permet de distinguer les différentes renoncules :
Cette plante vivace peut rester de petite taille sur une pelouse ou dans les endroits régulièrement piétinés, mais elle peut aussi mesurer jusqu’à trente centimètres de hauteur dans des conditions adéquates. Elle se développe un peu partout sur le territoire européen, depuis lequel elle s’est exportée.
Si la renoncule rampante à son charme, au point qu’elle soit parfois commercialisée comme plante d’agrément, elle est tout de même considérée comme une plante envahissante : ses stolons lui permettent de se disperser rapidement en étouffant les autres plantes, et son âcreté, typique du genre Ranunculus, la rend peu appétissante pour les bétails. Cette combinaison de facteur favorise une implantation rapide dans les champs et les prairies, voire dans les jardins et pelouses. C’est ensuite que les choses se gâtent ! Les méthodes pour s’en débarrasser sont détaillées dans cet article de La Croix du Dimanche ou dans celui-ci du Journal agricole de Lorraine (qui n’hésite pas à qualifier la renoncule d’ "odieuse" !).
L’âcreté de la renoncule rampante est causée par la renonculine, une substance toxique qui la rend impropre à la consommation pour les animaux, mais aussi pour les humains comme le rappelle cet article du Matin, en une du journal. Si l'auteur explique qu’elle peut être bouillie pour nourrir les dindonneaux, un usage plus général peut en être fait une fois séchée, mélangée au reste du foin, pour tout type de bétails. Voilà de quoi tout de même redorer l'image de ce petit bouton !
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