La Saint-Valentin au temps du COVID : trouver votre moitié grâce à Gallica !

Les origines de la Saint-Valentin demeurent obscures : souvent rapprochée des Lupercales, fêtes antiques célébrées au milieu du mois de février en l’honneur du dieu de la fécondité Faunus, la Saint-Valentin émergerait en fait au XIV^e siècle en Grande-Bretagne et correspondrait à la date d’appariement des oiseaux. Alors que la poésie contribue à fixer le rapprochement de cette fête avec l’amour, c’est au XVIII^e siècle qu’elle se diffuse dans les milieux populaires avant de devenir une opération commerciale durant le XIX^e siècle aux États-Unis.

Les journaux français, qui commentent largement cette tradition devenue un marronnier, participent à l’importation de la fête en Europe en incitant à l’imitation du modèle anglo-saxon. Au XX^e siècle, la Saint-Valentin se laïcise et s’implante progressivement en France sous l’impulsion des fleuristes qui tentent activement de faire du bouquet de roses le symbole de la fête, aux côtés du Cupidon ailé qui orne les billets doux et cartes de vœux.

[Les fleuristes] ont, en effet, décidé de faire renaître la Saint-Valentin. Un nouveau comité, « Fêtes et traditions », informe tous les amoureux, transis et autres, que leur flamme pourrait être mise en doute s’ils n’offrent pas de fleurs à l’objet de leur amour, à l’aube du 14 février. Pour ne pas être taxé de froideur, chacun va donc être obligé d’offrir des roses à sa Valentine ou à son Valentin – puisqu’ainsi, ce jour-là, est surnommé l’élu. Pour que personne ne puisse douter qu’elle est fort respectable, on lui a trouvé les plus officiels soutiens. Mardi prochain, la Radio fera l’éloge de l’amourette. Le lendemain, la Loterie Nationale distribuera la fortune sous l’égide du Saint des amants. Et le dimanche précédent un certain nombre de bals et dancings n’ouvriront leurs portes qu’à ceux qui s’aiment tandis que les chansonniers fabriqueront pour eux de piquants couplets.

(Combat, 8 février 1850)

 

 

Ainsi, après la Libération, la Saint-Valentin française prend le visage qu’on lui connaît : repas romantiques, bouquets fragrants et attentions multiples codifient la célébration de la passion amoureuse. Voilà d’alléchantes perspectives ! Mais alors, comment trouver sa moitié lorsque l’on est un cœur à prendre dans ce contexte quelque peu défavorable aux rencontres ? Gallica, qui a de la ressource, vous propose cinq étapes pour une Saint-Valentin en bonne compagnie.

1. Travaillez votre pouvoir d’attraction : manuels de séduction et leçons de langue

 

Avant de vous engager à corps perdu dans le marché de la rencontre, assurez-vous de disposer de tous les atouts pour conquérir votre valentin(e), et de bien savoir sur quel terrain vous vous aventurez !
Ce guide des amants, qui élucide en premier lieu les « mots, expressions et maximes usités dans le langage de l’amour » puis expose les avantages et inconvénients du mariage, reproches, motifs de rupture ou encore de réconciliation, saura assurément vous aiguiller dans votre recherche du grand amour.
 

Pour compléter cette éducation sentimentale, les manuels pratiques destinés aux dames et demoiselles ou ceux destinés à « tout homme soucieux de la paix dans son ménage » méritent également une lecture attentive… ne serait-ce que pour en prendre le contrepied !

 

2. Provoquez LA rencontre : du courtage matrimonial aux sites de rencontres

Une fois formé(e) au langage de la passion, vous pouvez désormais prendre en main votre destin amoureux. Vous n’osez pas sauter le pas des sites de rencontres qui vous semblent manquer de romantisme et de spontanéité ? Ces titres de presse, qui s’appliquent à mettre en relation des célibataires avant internet vous feront relativiser. Qu’il s’agisse de propositions et conditions de mariage dès la fin du XVIII^e siècle, ou d’annonces pour des rencontres moins sérieuses dans certains hebdomadaires spécialisés des années 1930 tel que le journal Séduction, la presse se fait entremetteuse, et complète l’offre proposée par les « agences d’affaires » et autres entreprises matrimoniales.

 

 

 

3. Révélez vos talents culinaires : menus et recettes alléchantes

Avec la fermeture des restaurants, il est désormais impossible d’inviter votre valentin(e) à partager une escapade gourmande à la lueur des chandelles. Toutefois, rien ne vous empêche de reproduire ce cadre intimiste à domicile et de lui mitonner un bon repas. Vous n’avez pas d’inspiration ? Ces menus et recettes issus des collections de Gallica vont vous donner l’eau à la bouche !

 

  

4. Chantez-lui une sérénade : poème à déclamer et compil’ de Saint-Valentin

Si vos talents culinaires n’ont pas suffi, n’hésitez pas à donner de la voix pour séduire votre bien-aimé(e). De la poésie accompagnée au piano aux disques des amoureux, Gallica vous propose un choix éclectique pour déclarer votre amour en musique.

 

 

5. Multipliez les petites attentions : fleurs, chocolats, dragées et … fromages virtuels

 

 

Enfin, entretenez la flamme en couvrant votre valentin(e) de délicates attentions. Pour changer des traditionnelles fleurs et boîtes de chocolats, étonnez avec des dragées aphrodisiaques ou encore ces petits fromages de fermes en forme de cœur : originalité garantie !

 

Joyeuse Saint-Valentin à toutes et à tous !