Le Blog
Gallica
La Bibliothèque numérique
de la BnF et de ses partenaires

1 janvier 2013

« Entrez doucement, faisons peu de bruit, parlons bas : c'est ici un asile pour les travailleurs de l'esprit : j'entends pour les artistes qui veulent feuilleter l'œuvre des grands maîtres, afin d'y puiser quelque inspiration; pour les archéologues qui cherchent des renseignements inédits sur les usages, les costumes, les armes, les carrosses, les meubles, les métiers, les triomphes, les supplices et les funérailles du temps jadis ; pour les historiens qui désirent consulter les portraits des hommes illustres […]; pour les critiques d'art qui viennent s'y instruire dans la pensée naïve qu'il n'est pas mal de savoir un peu ce dont on parle et surtout ce dont on écrit; pour les architectes qui ont à restaurer un édifice ou à inventer un palais; pour les armuriers en quête d'anciennes damasquinures; pour les numismates à la poursuite d'une médaille; pour messieurs les couturiers, coiffeurs et brodeurs de la ville et de la cour, lorsqu'à la veille d'un bal costumé, ils désirent savoir au juste comment se taillaient le pourpoint des Valois, le justaucorps à brevet « du grand siècle », l'habit de Fronsac, le gilet à la Robespierre, le carrick du Directoire ; comment se gaufraient les collerettes, se nouaient les rubans, se portaient les perruques à marteaux, les bourses à la maréchale, les favoris à la Barras; enfin pour les curieux qui espèrent retrouver dans les planches topographiques les monuments, rues, places, tourelles, poivrières, fortifications, couvents et jardins qui composaient le vieux Paris […] »

En 1867, date à laquelle Charles Blanc écrit ces mots dans Paris-Guide, le Cabinet des Estampes – dénomination alors en cours –, a deux siècles : c’est en 1667, avec l’achat par Colbert de la collection de l’abbé Michel de Marolles, qu’il est véritablement fondé. Cinq ans après, l’institution du dépôt légal des estampes de privilège vient conforter cet acte de naissance.

Sans se fourvoyer dans l’inventaire fastidieux, et illusoire, des multiples étapes qui jalonnent son histoire jusqu’à aujourd’hui, voyons ensemble quelques facettes de ce monde d’images. Ce sont d’abord les entrées de collection qui orientent l’identité du département : la collection de dessins topographiques et de costumes Roger de Gaignières intègre le Cabinet à partir de 1711, suivie de la collection de portraits gravés de Nicolas Clément en 1712. Au XVIIIe siècle, ce sont aussi les collections du marquis de Beringhen ; la collection Lallemant de Betz ; la collection Bégon ; la collection d’histoire de Pierre Fevret de Fontette qui constitue le noyau de la cote QB-1 des collections d’histoire ; enfin, la collection Pierre-Jean Mariette après son décès, marquant la première participation du Cabinet à une vente publique ; la collection du peintre Peters, riche de 736 gravures de Rembrandt ; les collections du marquis de Richelieu, achetées en 1789 et comportant notamment des volumes d’échantillons de tissus. La période révolutionnaire quant à elle voit, à la faveur des confiscations, les arrivées de la collection chinoise du ministre Bertin et des fonds de l’abbaye de Saint-Victor (laquelle contient notamment la collection du conseiller de Tralage), des estampes réunies par les Jésuites de Cologne, des collections personnelles du roi, de la reine et de nombreux émigrés…

1 janvier 2013

A l’occasion de l’exposition «Orages de papier : la Grande Guerre des médias» à la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine - Musée d’histoire contemporaine (à partir du 27 octobre 2010 sur le site des Invalides)

1 janvier 2013

Première étape de la numérisation des campagnes océanographiques françaises et étrangères issues des collections de la bibliothèque La Pérouse (Brest)

1 janvier 2013

Le Département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France et l'Institut de Recherche sur le Patrimoine musical en France (IRPMF) conduisent depuis plusieurs années un programme d'étude sur le livre liturgique, qui a pour but d'explorer le potentiel historiographique de la liturgie à travers les pratiques musicales, les expressions de la dévotion et les liens de hiérarchie, débats, discours et revendications identitaires qu'elle a suscités dans les milieux ecclésiastiques, et au-delà, dans la société. Quelques trois cents ouvrages, témoignant des évolutions de la liturgie entre le dixième et le dix-neuvième siècle, font ainsi l'objet d'un catalogage très détaillé ; une trentaine d'entre eux sont actuellement numérisés (à terme, l'intégralité des livres manuscrits et une sélection des livres imprimés seront accessibles sur Gallica).

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