La presse clandestine de la Seconde Guerre mondiale
A l'occasion de l'entrée au Panthéon des résistants Germaine Tillion, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay, (re)découvrez la presse clandestine de la Seconde Guerre mondiale.
Résistance : bulletin officiel du Comité national de salut public, réseau du Musée de l'Homme, 15 décembre 1940
Dès le début de l’Occupation allemande, des journaux furent confectionnés et diffusés clandestinement par des individus souhaitant lutter contre la propagande officielle et continuer le combat jusqu’à la libération du territoire français. Cette presse, témoin d’une guerre sans merci et de cette « flamme de la Résistance » qui ne s’est pas éteinte, est désormais accessible dans Gallica.
Le corpus actuellement numérisé disponible s'élève à plus de 1 350 titres, issus des collections de la Bibliothèque nationale et du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne.
Les collections de la Bibliothèque nationale de France, conservées à la Réserve des Livres Rares, sont consultables dans Gallica depuis 2012. Un précédent billet détaille l'histoire de la constitution et les spécificités de cet ensemble exceptionnel. Les journaux clandestins conservés à la BnF sont accessibles à partir des liens suivants :
-lien 1 (cote RES G-1470)
-lien 2 (cote RES P-G-26)
-lien 3 (cote RES ATLAS-G-1)
Une partie de ces titres fait également l’objet d’une exposition virtuelle sur le site de la BnF. La Fondation de la Résistance, partenaire de la BnF, a mis en ligne une fiche pratique d’aide à la recherche pour ce corpus.
Dans le cadre du programme de numérisation concertée "presse clandestine de la Résistance" qu'elle a initié en 2012, la BnF a procédé à la numérisation d'un corpus de 256 titres parmi les quelques 800 titres conservés au MRN à Champigny-sur-Marne, consultable sur Gallica.
La presse clandestine reflète les diverses sensibilités engagées dans la Résistance. De nombreux titres sont issus de mouvements politiques : 193 titres proches du PCF (interdit en 1939), 48 des Jeunesses communistes de France, 7 de la SFIO. D'autres reflètent les réseaux constitués dans la clandestinité : comités de la libération nationale (20), Mouvement de libération nationale (40), forces françaises de l'intérieur (16)...
Des titres se créent sur les lieux de travail : 20 titres proviennent de différentes branches de la CGT. On trouve aussi des titres issus de comités de femmes (134 titres), ou créés par certaines communautés déplacées : 9 titres en allemand, 5 en yiddish, 2 en russe, 1 en polonais.
De nouvelles pages permettront prochainement un accès facilité aux différents titres constituant ce corpus.
Arnaud Dhermy et Louis Jaubertie
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