La lampsane
Poule grasse, herbe aux mamelles : les appellations populaires de la lampsane révèlent les usages multiples de cette plante.
La lampsane (Lapsana communis) fait partie de la famille des Astéracées comme la pâquerette, l’absinthe ou le pied de chat. Le terme vient du grec lapadzein (« purger »). Elle porte aussi les noms de gras-de-mouton, poule grasse, grageline, saune blanche, herbe aux mamelles, lamproise, etc.
La plante, annuelle, mesure entre 10 centimètres et plus d’un mètre de haut. Ses feuilles sont couvertes de poils sur les deux faces et peuvent être attaquées par un pseudochampignon, le mildiou de la salade ou meunier des laitues. Sa tige ronde et creuse contient un suc laiteux. Ses fleurs jaunes regroupées en petites capitules s’épanouissent de de juin à septembre et se ferment l’après-midi. Elles donnent des akènes allongés.
Pierre Bulliard, Flora Parisiensis, tome cinquième, 1779
Venant de l’Europe et de l’Asie tempérées, la lampsane s’est également installée en Amérique du Nord. Espèce très commune, elle pousse sur des sols riches en azote jusqu’à 1800 mètres d’altitude, tant sur des terrains cultivés que dans des espaces incultes : décombres, forêts, clairières, etc.
Son nom d’herbe aux mamelles provient de son usage pour désengorger le sein. Elle servait aussi contre la constipation et pour abaisser le taux de sucre dans le sang. Ses jeunes feuilles se consomment en salade, avec un goût proche de celui du pissenlit. Les feuilles plus âgées se mangent cuites. Le bétail l’apprécie comme plante fourragère, et la volaille lui doit son nom d’« herbe aux poules ».
Charles-Louis Gatin, Les fleurs des bois, Paris, 1913
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