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Portrait d'une gallicanaute tout terrain, Florine Marie

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23 mars 2016

Aujourd'hui, Florine Marie, urbaniste, rôliste et "insatiable curieuse hyperactive", nous parle de sa passion multiforme pour les contenus de Gallica.

Cléo Saphir, une fiche personnage pour jeu de rôles créée par Florine.

Bonjour Florine, pouvez-nous nous parler un peu de vous?

Bonjour Gallica, ravie d'être interviewée sur votre blog ! Je m'appelle Florine et suis une insatiable curieuse hyperactive, impliquée dans de nombreux projets. J'aime explorer le monde qui m'entoure et découvrir de nouvelles choses. Surtout, je suis une grande admiratrice de Gallica et des collections alibabesques de la BnF.

Comment avez-vous découvert Gallica?

A la base, c'est mon affection pour les vieux journaux qui m'a poussée vers Gallica. Après avoir fréquenté pendant quelques temps le marché du livre ancien et d'occasion du parc Brassens pour admirer (entre autres) des vieux numéros du Petit Journal, j'ai découvert avec émerveillement qu'ils étaient disponibles et téléchargeables sur le site de Gallica. Plus tard, je suis retombée sur vous en cherchant des estampes japonaises d'Hokusai. Depuis, je fréquente assidûment la Gallicathèque pour des recherches aussi variées que palpitantes.

Quels types de documents utilisez-vous? Et pour quoi faire?

J'utilise surtout des illustrations (dessins, photos, plans), plus rarement des textes. Cela dit, je n'ai pas recours aux fonds de Gallica pour un projet précis, je les mobilise en vrac sur plusieurs sujets: des jeux de rôle, mon métier d'urbaniste, des explorations interdisciplinaires, des conseils vestimentaires...

Comment utiliser Gallica pour enrichir des parties de jeux de rôle?

L'équipe de Gallica m'a repérée sur Twitter en tant que "roliste" lorsque j'ai partagé cette fiche de personnage. Je suis en effet une joueuse assidue de jeux de rôle/murder/grandeur nature. En tant que joueuse, les documents que je trouve sur Gallica m'aident à me mettre dans l'ambiance du scénario, ou à trouver l'inspiration pour me créer des personnages fictifs. Il peut s'agir d'une photo, comme ma rencontre avec la très belle Cléo de Mérode, ou d'une anecdote glanée dans Les Causes criminelles et mondaines d'Albert Bataille (mention spéciale pour l'affaire du mari au plomb fondu qui vaut son pesant de cacahuète). Pour les parties de grandeur nature (GN) où l'on incarne directement le personnage en costume, rien ne vaut la section "Presse de mode". Par exemple, j'ai beaucoup feuilleté la revue Sylphide pour mes parties du GN Influences. En tant que "maître du jeu", Gallica me permet d'approfondir mon univers. Par des photos, des plans, des vieux journaux, des récits d'époque... Parfois, on tombe sur LE document idéal, comme cette édition de 1928 de la Dernière Heure mentionnant l'existence d'un mystérieux continent au Pôle Nord alors que vous préparez une partie de Cthulhu traitant d'une exploration polaire qui aurait mal tourné. Il y aurait un très beau partenariat à nouer entre Gallica et les éditeurs de jeux de rôle / jeux de plateau...

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Exemple de la préparation sur Pinterest d'une partie de l'Appel de Cthulhu en tant que Maitre du Jeu - les documents visibles sont issus de Gallica

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Les mêmes documents, une fois imprimés et mis en scène

Vous utilisez aussi Gallica pour vos travaux d'urbanisme ?

Dans la "vraie" vie, je fais du développement territorial, ce qui veut dire grosso modo imaginer et mettre en oeuvre des projets d'urbanisme. Pour nous autres acteurs de l'urbain, Gallica est une mine aux trésors. On y trouve des vieilles photos, des plans d'archives, des journaux... qui nous permettent de mieux comprendre notre territoire d'intervention. En cela, la recherche par aire géographique est absolument géniale. Dans mon cas, je viens de dégoter des plans de la ville de Saint-Denis vers 1650 et 1920: découvrir que le quartier du Landy s'appelait déjà ainsi sous Louis XIV a été un choc ! Mon principal projet s'appelle le Quartier Universitaire International du Grand Paris, il s'agit de construire dans la Plaine Saint-Denis une version 21ème siècle de l'actuelle Cité internationale universitaire de Paris pour les étudiants étrangers. Au gré de mes recherches "galliquesques", j'ai trouvé des sources passionnantes sur les fondations de la Cité universitaire, ou un livret d'accueil de 1918 pour les étudiants étrangers à Paris qui pourrait avoir été écrit aujourd'hui ! Dernièrement, je cherche de la documentation sur l'aménagement des expositions universelles françaises en lien avec le projet d'Expofrance2025 : qui a décidé des sites d'implantation ? sur quels critères ? l'après-exposition a-t-il été envisagé ? comment ? quelles difficultés opérationnelles a-t-on rencontré ? J'ai déjà quelques pistes mais je manque de temps pour tout lire...

100 ans après, les étudiants étrangers souffrent des mêmes difficultés qu'au temps de la fondation de la Cité Universitaire de Paris. C'est l'objet du projet "Quartier Universitaire International du Grand Paris" de l'EPA Plaine de France

Et cette histoire d'explorations interdisciplinaires, ça rime à quoi?

Quand il me reste du temps, je préside la petite association Idées d'après (alias Idap). Notre dada, c'est de connecter des mondes éloignés (des disciplines, des communautés de personnes, des concepts...) qui ont peu de choses a priori en commun pour faire émerger des idées nouvelles. Cela prend différentes formes. Par exemple, 2 fois par an, nous invitons une dizaine d'initiatives à se présenter lors d'un "café d'@près" thématique. A cette occasion, nous utilisons les fonds de Gallica pour explorer tous les univers auxquels un même mot peut renvoyer. Mon rêve, ce serait qu'un jour l'équipe de Gallica intervienne à l'un de ces cafés d'@près... Autre projet d'Idap, nous développons un jeu de vulgarisation scientifique capable de s'adapter à n'importe quel sujet de recherche. En travaillant sur un prototype traitant de chauve-souris, je suis tombée sur cet incroyable carnet d'Hokusai où il explique comment dessiner à partir de formes géométriques. Plus récemment et pour l'anecdote, nous étions la semaine dernière à Lagrasse (Languedoc-Roussillon) avec votre collègue Sylvie Dreyfus, chargée de la diversification des publics de la BNF, et la stupéfiante gallicanaute Peccadille pour une expédition interdisciplinaire sur un projet passionnant de maison aux images médiévales. (Le monde est tout petit...)

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Exemple d'une recherche idapienne avec le mot "carte". Le même mot peut renvoyer à une cartographie, à une invitation papier, à une mécanique ludique... Ces explorations enrichissent les café d'@près.

Ca fait beaucoup de choses !

Je vous l'ai dit, je suis une curieuse hyperactive ! Je surfe sur Gallica comme je surfe sur Google, Twitter ou Pinterest. Gallica me sert à prolonger certaines visites de musées, à comprendre comment se portaient les chapeaux de mon arrière grand-mère, à égayer mon quotidien, à perdre du temps à regarder des jolies choses... J'adore votre utilisation des réseaux sociaux !

Le mot de la fin ?

Merci de m'avoir donné la chance de vous déclarer ma flamme ! A l'occasion, je serais ravie d'échanger avec les lecteurs de ce blog sur tous les sujets évoqués plus haut. Ils peuvent m'écrire à florine.marie@ideesdapres.fr

Vous voulez en savoir plus sur les activités de Florine, retrouvez là sur :
- le site de l'association Idées d'Après ;
- son compte Twitter @Idap_Florine.

Vous aussi vous utilisez Gallica pour un projet qui vous tient à cœur et vous souhaiteriez en parler sur le blog Gallica ? N’hésitez pas à nous contacter à gallica@bnf.fr en mentionnant « Billet Gallicanautes » dans l’objet de votre message.

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