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Faune, flore et géologie parisiennes

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22 mai 2020

La faune parisienne ne se limite pas au pigeon, au rat ou au poulbot parisien. Elle est bien plus riche, de même que le platane ne doit pas être l’arbre qui cache la flore parisienne. Découvrons le parcours Gallica qui leur est consacré.

 

Paris, au cœur du bassin parisien, n’a pas toujours été aussi densément peuplé. Forêts, zones humides, ceinture maraîchère ont longtemps abrité une biodiversité peu soupçonnable aujourd’hui. Ces espèces naturelles intéressent les naturalistes dès le 17ème siècle. Le grand botaniste Joseph Pitton de Tournefort, en 1698, rédige une des premières flores locales avec son Histoire des plantes qui naissent aux environs de Paris. Il s’inscrit dans la tradition des flores médicales, décrivant les propriétés des plantes. Plus moderne est le Botanicon parisiense, paru en 1727. Sébastien Vaillant y décrit les plantes de la région et les lieux où l’on peut les trouver, le tout accompagné de planches dues à Claude Aubriet, peintre de la collection des Vélins du roi. L’illustration occupe une place importante dans la Flora Parisiensis. De 1776 à 1783, Pierre Bulliard y présente plusieurs centaines de plantes, chacune agrémentée d’une planche de sa main.

 
Au 19ème siècle, les flores se multiplient comme la Flore descriptive et analytique des environs de Paris d’Ernest Cosson. Une spécialisation s’opère, des ouvrages ne traitant que certaines espèces comme les champignons, à l’instar de Jean-Baptiste Louis Letellier dans son Histoire et description des champignons alimentaires et vénéneux qui croissent aux environs de Paris. Au même moment, des carrières sous la capitale sont transformées en champignonnières pour produire le fameux champignon de Paris.
 

 
Les ouvrages sur la faune parisienne sont plus tardifs que ceux sur la faune. Ils traitent d’insectes comme la Faune parisienne de Charles-Athanase Walckenaer, ou d’oiseaux, à l’image de l’Ornithologie parisienne de René Paquet. Ces ouvrages, fréquemment de petit format, s’adressent à un public averti car constitués d’une liste de descriptions d’animaux, souvent sans illustration.

 
 
Les naturalistes ne se contentent pas des espèces qu’ils peuvent rencontrer plein air ; ils se penchent également sur la faune et la flore souterraines. Le sous-sol parisien est en effet truffé de carrières dont on extrait des matériaux de construction mais aussi des fossiles. Georges Cuvier décrit ainsi plusieurs animaux découverts dans les carrières de Montmartre ou des environs de Paris, comme l’anoplotherium. La présence de cavités sous les rues parisiennes constitue une menace dont s’occupe l’Inspection des carrières. L’Atlas géologique d’Émile Gérards permet ainsi de parcourir ces espaces cachés à la vue. Tout un réseau se met en place sous la surface comme les égouts dont l’organisation est due à Eugène Belgrand qui présente le sous-sol parisien dans La Seine : le bassin parisien aux âges antéhistoriques.
 

 
La biodiversité parisienne n’est pas aussi spectaculaire que celle des forêts amazoniennes, mais elle mérite d’être étudiée. C’est pourquoi des équipes du Muséum national d’Histoire naturelle viennent régulièrement inventorier les espèces du jardin-forêt de son site de Tolbiac.
 
Pour en savoir plus, rendez-vous dans le parcours Histoire de Paris, à compléter avec La Nature en images pour ses planches.
 

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