La collection de papiers peints du 18ème siècle dans Gallica : quelques motifs (2)
Face à une demande intérieure renforcée par les coalitions européennes (1792 à 1815) qui ferment toute ouverture commerciale à l’importation, les Manufactures vont se multiplier sur le territoire national. Afin de lutter contre la « contrefaction », les Constitutionnels votent le 19 juillet 1793 une loi qui prend le relai du dépôt légal, supprimé en 1790.
Cette loi stipule que « Tout citoyen qui mettra au jour un ouvrage de gravure dans quelque genre que ce soit, sera obligé d’en déposer deux exemplaires à la Bibliothèque nationale ou au Cabinet des estampes de la République, et il recevra un reçu signé par le Bibliothécaire, faute de quoi il ne pourra être admis en justice pour la poursuite contre les contrefacteurs ».
C’est ainsi que dans un contexte de concurrence commerciale effrénée, une petite cinquantaine de Manufactures environ déposeront à la Bibliothèque Nationale, pour protéger la primeur de leurs motifs et l’exclusivité de leur catalogue de papiers peints.
Ce sont principalement des manufactures localisées à Paris, notamment au Faubourg Saint-Antoine, mais aussi des manufactures situées à Rouen, Lyon et Rixheim (Alsace).
Nous vous proposons dans ce qui suit d'explorer quelques motifs ainsi que leur évolution, loin de l'exhaustivité, ceci n'étant qu'un aperçu parmi une variété foisonnante.
Le motif floral
Présent depuis en quelque sorte les origines du papier peint, le motif floral était associé au textile, qu’on invoque le fameux papier floqué anglais, imitation de textile damassé d’ameublement, avec son approche stylisée de la fleur, mais aussi les indiennes de coton, ou tout simplement qu’on se réfère à la source de son apparition, associé aux papiers peints chinois, mélange naturaliste de végétation, d’animaux et de scènes de genre.
C’est que la fleur permet la répétition à moindre échelle, qu’elle soit traitée de façon naturaliste ou schématique, disposée en guirlande, en arabesque ou en bouquet, et le papier peint dans son essence procède du raccord de motifs. Il privilégiera donc soit la régularité géométrique, soit le luxurieux désordre apparent de la nature, qui estompe les faux raccords.
L'objectif du projet DIGITENS est de construire un cadre afin de mieux appréhender les interactions, les tensions, les limites et les paradoxes propres aux modèles européens de sociabilité et d’étudier la question relative à l'émergence et la formation des modèles européens de sociabilité tout au long du XVIIIe siècle. Il s’agit d’un projet européen RISE (Research and Innovation Staff Exchange) piloté par le laboratoire HCTI (Héritages et Constructions dans le Texte et l’Image) de l’Université de Bretagne occidentale basée à Brest qui rassemble 11 partenaires originaires de France, de Pologne, du Royaume-Uni et du Canada.
Les résultats de cette recherche collaborative, internationale et intersectorielle sera la mise en ligne de la première Encyclopédie numérique à accès ouvert de la sociabilité en Grande-Bretagne au siècle des Lumières. Cette encyclopédie numérique comportera une anthologie historique de sources textuelles ou iconographiques et proposera à un large public une cartographie des savoirs. Pour cela, des échanges de chercheurs entre les différentes institutions partenaires (The National Archives, Warwick University, Greiswald University, Kazimierz Wileki University, MacGill University, BnF) sont prévus.
Le projet DIGITENS est financé par le programme cadre de recherche et innovation Horizon 2020 de l’Union européenne (accord de subvention n°823863).
Commentaires
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J'aimerais bien savoir comment intégrer un lien depuis un blog vers cette page ! Je copie le lien, et en fait le lien arrive sur la page d'accueil de Gallica. Autant dire : inutile, car impossible de diriger vers cette page. Désolée, je ne veux pas partager sur FB ou autres, mais amener mes lecteurs vers cette page !
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Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
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Bien cordialement,
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