George Sand et la presse
George Sand (1804-1876), femme de lettres indépendante, a vécu de sa plume et a entretenu, dès le début de sa carrière, une relation étroite avec la presse. Elle y a publié une grande partie de ses romans en feuilleton, a écrit de nombreux articles sur la politique, l'art, la littérature.
Elle a elle-même fondé, ou participé à la fondation de journaux. Malgré une certaine méfiance envers le journalisme, elle défend la liberté de la presse, notamment dans la préface à l’édition de 1842 d’Indiana.
Liberté de la pensée, liberté d’écrire et de parler, sainte conquête de l’esprit humain ! que sont les petites souffrances et les soucis éphémères engendrés par tes erreurs et tes abus, au prix des bienfaits infinis que tu prépares au monde ?
En 1832 son roman Melchior paraît dans la Revue de Paris. Elle signe un contrat avec la Revue des deux mondes pour des publications régulières. Elle y publie les Lettres d’un voyageur d’avril 1834 à novembre 1836. La presse s’empare du personnage. Elle devient le parangon de la femme indépendante et sera l’objet de nombreuses caricatures.
George Sand, lithographie par Alcide-Joseph Lorentz, 1842
Les années engagées
Elle utilise désormais la presse de manière engagée, en parallèle à la parution en feuilleton de son œuvre littéraire, notamment en militant pour l’éducation des paysans et des femmes. En 1843 elle prend la défense de Fanchette (septembre-décembre), une adolescente handicapée mentale, abandonnée dans la campagne suivant l'ordre de la supérieure de l'hospice de La Châtre, puis violée par des vagabonds. Elle crée un journal d’opposition hebdomadaire L’Eclaireur : journal des départements de l’Indre, du Cher et de la Creuse, le 1er septembre 1844. Il cesse de paraître le 22 juillet 1848 lors de la révolution. La Revue indépendante avait cessé sa parution en février de la même année. Elle a un rôle actif pendant la révolution de 1848 et l’avènement de la République. Elle rédige des brochures populaires et fonde La Cause du peuple le 9 avril 1848 qui ne comptera que 3 numéros. L’année 1848 constitue l’apogée de sa carrière journalistique. Déçue par la politique sa production va ensuite se réduire pour redémarrer en 1851.
George Sand photographiée par Nadar
Commentaires
Mon héroïne
Quel bonheur que cette compilation dont je vais m'imprégner avec délices !
Voltaire
Tous mes compliments sur cette notice Sand, et sur ces trois notices de rodage.
Si vous faites une notice "Voltaire", je vous suggère la lecture de l'entrée "Journaliste" de l'Inventaire Voltaire (Gallimard, 1994).
Cordialement
AM
La presse féminine au milieu du 19e siècle
Combien d'autres contemporaines de Sand ont tenté de faire entendre les vois féminines, notamment entre 1848 et 1852. Mais, hélas, les révolutionnaires de 48 (des hommes) les ont muselées très vite. Bien lui en prit, Sand (Amantine Dupin) avait adopté ce nom masculin de George !
genial!!!!!!
genial!!!!!!
tres interressant
tres interressant
GEORGE SAND
une femme incroyable et inspirante
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