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Vogue, magazine illustré

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Indispensables à la qualité visuelle de l’ensemble et à la sublimation des modèles, les illustrations dans Vogue sont à la fois nombreuses et très diverses dans leur esthétique. Découvrez-les grâce à Gallica

Vogue, septembre 1939 (p.27)

Dès son lancement en tant que revue de mode moderne, Vogue se devait d’accorder une place importante à l’iconographie. De fait, le pari est remporté. A la simple fonction illustratrice des images s’est très vite substitué une fonction artistique à part entière. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l’édition française, George Wolfe Plank (couverture du 1er février 1927), Eduardo Garcia Benito (couverture du 1er juillet 1926), Christian Jacques Bérard (couverture d’août 1935), Pierre Mourgue (couverture de février 1936), Pierre Brissaud (couverture du 1er juin 1924), Georges Alexandre Adrien Lepape (couverture du 1er juillet 1922), René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson.
 
La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue.
 
Si George Wolfe Plank, qui a illustré de nombreuses couvertures de Vogue dans les années 20, a un style plutôt art déco, les dessins d’Helen Dryden se distinguent par leur onirisme coloré.
 
 

 
Vogue, couverture 15 mai 1921 par George Wolfe Plank 
Vogue, couverture 1er février 1922 par Helen Dryden

 

Les dessins de l’illustrateur de mode René Bouët-Willaumez sont quant à eux reconnaissables par un jeu très élégant de contrastes de couleurs.
 

 
Vogue, octobre 1936 (p.40) et (p.47)

 

Inspirés par le fauvisme, surtout Matisse, les dessins de Carl Erickson inondent les pages de couleurs éclatantes.
 

 
Vogue, octobre 1936 (p.28) et Vogue, avril 1937 (p.38)
 

A partir des années 30, les dessins sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc. Les décors, les mises en scène théâtralisées et les jeux d’ombre et de lumière visent à sublimer le raffinement des tenues.
 


Vogue, avril 1940 (p.28)

Les photographies sont prises en studio ou parfois en extérieur. Les poses sont le plus souvent très esthétisées. La tendance de la prise faussement spontanée ne viendra que plus tard.


Vogue, avril 1940 (p.65)

Certains photographes se démarquent, comme George Hoyningen-Huene (couverture du 3 mars 1935) ou Edward Steichen, photographe en chef des éditions Condé Nast de 1923 à 1937, (couverture de janvier 1934 et couverture de janvier 1937).
On retrouve également Horst Paul Albert Bormann, André Durst ou encore Lee Miller et Man Ray.
 


Photographie de Horst, Vogue, 8 août 1936 (p.17)

Les photographies de l’époque font la part belle aux lignes claires et épurées, au graphisme et courbes élégantes des poses et du décor.

 

 
Photographie de Horst, Vogue, 8 août 1936 (p.18) et Photographie d’André Durst, Vogue, avril 1940 (p.23)
 

Fait inédit : Vogue français propose sa première couverture photographique en juillet 1932. Réalisée par Edward Steichen, elle célèbre les vacances de l’été 1932 et l’avènement des loisirs pour la classe aisée.
 
 


Vogue, juillet 1932, couverture réalisée par Edward Steichen

 

A suivre : Vogue, reflet d’une époque
Retrouvez le premier billet de cette série : Vogue, 100 ans !

Pour consulter les derniers numéros :
Le site du magazine Vogue
A la Bibliothèque nationale de France en salle F (à partir du 15 juillet 2020)

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