La pariétaire
La pariétaire aime les vieux murs. Elle leur doit son nom latin, mais aussi ses appellations courantes de perce-muraille ou de casse-pierre.
La pariétaire officinale (Parietaria officinalis) appartient à la famille des Urticacées comme la grande ortie. Son nom vient du latin paries (« mur »). Appelée aussi épinard des murailles, espargoule ou herbe à bouteille, elle est couverte de poils mais ceux-ci ne sont pas urticants comme ceux de l’ortie.
Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, nuisibles et ornementales, Paris, 1891
Plante vivace, elle atteint 60 à 70 centimètres de haut. Ses feuilles sont très poilues, et ses fleurs petites et verdâtres. Leur floraison dégage un pollen allergisant responsable du rhume des foins. Sa forte souche lui permet de s’insérer entre les pierres. En France, elle est surtout présente dans le sud et apprécie les vieux murs, les décombres, les rochers et les terrains secs, bien drainés.
Matthaeus Platéarius, Traité des simples médecines, 15e siècle
Utilisée comme plante médicinale depuis l’Antiquité, elle était recommandée contre la toux, le mal de gorge, appliquée en cataplasme, comme diurétique ou pour soigner les plaies. Elle contient du nitrate de potassium, qui combat la formation de calculs. La pariétaire peut se consommer crue en salade, ou cuite comme les épinards ou les orties. Elle permet de nettoyer le verre, de récurer la vaisselle et de polir les métaux. Elle aurait également servi à la fabrication de verre. Dans les jardins et les champs, elle abrite des invertébrés prédateurs de ceux qui attaquent les cultures et, comme couvre-sol, limite l’extension de plantes non désirées. C’est une plante à redécouvrir.
Philippe Eberhardt, Les plantes médicinales et leurs propriétés, Paris, 1927
Pour aller plus loin
Découvrez les plantes rudérales (qui poussent sur les décombres) dans la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.
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