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J.S. Bach & fils : une dynastie musicienne sur Gallica

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La famille Bach forme une exceptionnelle dynastie de musiciens, étendue sur sept générations. La renommée de Johann Sebastian (1685-1750), sans conteste le plus grand d’entre eux, n’éclipse pas l’œuvre de plusieurs de ses fils qui s’illustrèrent également comme compositeurs. Gallica consacre à J.S. Bach et à sa famille de nouvelles sélections que nous vous invitons à découvrir.

Altes Bach-Denkmal, monument en l'honneur de J.S. Bach à Leipzig. Gravure d'Albert Henry Payne, 1845

 

Johann Sebastian (1685–1750), « le Cantor de Leipzig »

De très loin le plus connu des Bach, Johann Sebastian est aussi un des musiciens les plus célèbres de l’histoire – ce qui ne doit nullement faire oublier les mérites de ses fils, devenus pour certains d’entre eux également de grands compositeurs. Lui-même orphelin de père à l’âge de dix ans, Johann Sebastian apprend l’orgue avec un de ses frères, et la composition en autodidacte. Il exercera comme organiste, puis comme maître de chapelle pour le compte de plusieurs seigneurs (le duc de Saxe-Weimar, le prince d’Anhält-Cothen), avant de devenir en 1723 directeur de musique à Leipzig et cantor de l’église St-Thomas.
 

 

Trois manuscrits autographes de J.S. Bach sont aujourd’hui visibles dans Gallica. Il s’agit de trois cantates : Die Zeit, die Tag und Jahre macht (BWV 134a), écrite pour le Nouvel An 1719 ; Du Friedefürst, Herr Jesu Christ (BWV 116), pour le 25e dimanche après la Trinité, datée de 1724 ; et la troisième, Ich habe meine Zuversicht (BWV 188), pour le 21e dimanche après la Trinité, exécutée en 1728 – la BnF ne possède que deux fragments de ce dernier manuscrit, qui a été démembré et dispersé à force de changer régulièrement de propriétaire.
 

Wilhelm Friedemann (1710–1784), « le Bach de Halle »

 

L’aîné des fils de J-S Bach n’est pas le plus connu d’entre eux, encore qu’il n’ait pas manqué de talent. Sa carrière fut difficile ; après avoir exercé de 1749 à 1764 comme organiste et maître de musique à Halle, il ne retrouva pas de poste permanent et fut contraint par ses difficultés financières à vendre certains manuscrits hérités de son père.
On pourra apprécier, de lui, deux manuscrits autographes de cantates (Ehre sei Gott in der Höhe pour le jour de Noël, et Dies ist der Tag, da Jesu Leidenskraft pour le dimanche de la Pentecôte), ainsi que plusieurs manuscrits de ses Polonaises pour clavecin, l’un probablement autographe mais qui ne comprend que les six premières de la série, tandis qu’un autre, bien qu’étant une copie, a le mérite de les réunir toutes les douze.
 

Carl Philipp Emanuel (1714–1788), « le Bach de Berlin » ou « le Bach de Hambourg »

 

 

Carl Philipp Emanuel, probablement le mieux connu des fils Bach, s’est illustré dans presque tous les genres musicaux et fut considéré comme un modèle par des compositeurs tels que Mozart et Beethoven. Il exerça à la cour de Frédéric II de Prusse de 1740 à 1756, puis à Hambourg à partir de 1767.
 

Carl Philipp Emanuel Bach, Symphonie H 662, manuscrit autographe, 1773. BnF, département de la Musique, cote W-1 (1)

Deux manuscrits de sa main sont visibles dans Gallica : la partition d’une Symphonie (H 662) écrite pour l’ambassadeur d’Autriche à Berlin en 1773, et un trio vocal, Freudenlied, noté en 1785 d’une écriture tremblante qui semble accuser l’âge de son auteur. S’y ajoutent quelques beaux manuscrits non autographes, comme celui de ses six Sonates pour clavier H 24 à 29, copiées par un de ses élèves.
 

Johann Christoph Friedrich (1732–1795), « le Bach de Bückeburg »

 

Johann Christoph Friedrich Bach fit toute sa carrière à Bückeburg, en Basse-Saxe, au service des comtes de Schaumburg-Lippe, et conserve aujourd’hui une notoriété moindre que celle de ses frères. On pourra découvrir le manuscrit autographe de son Concerto pour piano et alto, écrit vers 1790, ou encore ce manuscrit composite qui rassemble deux de ses Sonates pour clavier avec une écrite par son frère Carl Philipp Emanuel et une dernière signée de Christian Gottlob Neef, un des maîtres de Beethoven.
 

Johann Christian (1735–1782), « le Bach de Londres »

 

Le dernier des fils de J.S. Bach est à plusieurs égards un cas unique dans sa famille : il eut une carrière internationale (installé à Milan en 1755 où il se convertit au catholicisme, puis à Londres en 1760), et s’illustra avec succès dans le genre de l’opéra, adoptant pleinement le « style galant » à l’italienne. Le jeune Mozart comptera parmi ses fervents admirateurs.
 
Le seul manuscrit autographe de Johann Christian aujourd’hui visible dans Gallica est le Rondo final d’un Concerto pour flûte et orchestre dont les deux autres parties se trouvent à Berlin et à Bruxelles. Mais plusieurs manuscrits de copistes valent également le détour : ainsi ces trois œuvres composées à Milan, le psaume Confitebor et les opéras Catone in Utica et Alessandro nell’Indie, sur des livrets de Métastase, dont les manuscrits ont probablement été ramenés à Paris lors de la campagne d’Italie menée par Bonaparte.
 

Et ailleurs dans la famille

 

En-dehors du « clan » formé par J.S. Bach et ses fils, d’autres membres plus éloignés de la famille ont également fait parler d’eux comme compositeurs, et sont représentés aujourd’hui dans Gallica : Johann Ludwig (1677-1731) et Johann Ernst (1722-1777), des cousins de Johann Sebastian, dont on possède des manuscrits de cantates, ou encore Johann Michael (1745-1820), auteur d’une Fantaisie pour piano qui parcourt les 24 tonalités majeures et mineures, à la façon du Clavier bien tempéré de son illustre parent.

 

 

Découvrez dans tous les détails les manuscrits et les éditions anciennes des œuvres des membres de la famille Bach présents dans Gallica en visitant les nouvelles pages Sélections qui leur sont consacrées.
 

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