Le Blog
Gallica
La Bibliothèque numérique
de la BnF et de ses partenaires

Le liseron des champs

0
5 juillet 2021

Quand il fleurit, il embellit les tiges des céréales, mais les jardiniers le maudissent. Le liseron des champs grimpe à l’assaut de l’herbier de Gallica.

Jean-Louis-Marie Poiret, Leçons de flore. Planches / . Cours complet de botanique, explication de tous les systèmes, introduction à l'étude des plantes, Paris, 1819-1820

Le liseron des champs appartient à la famille des convolvulacée comme la cuscute ou l’ipomée, dont le plus célèbre représentant n’est autre que la patate douce. Son nom latin, Convolvulus arvensis, résume bien sa nature : il s’enroule autour de son support et pousse dans les champs où il rampe au sol ou s’enroule autour des tiges des céréales. Il fait partie du genre Convolvulus comme le liseron tricolore ou belle-de-jour dont les belles fleurs en font une plante ornementale. Le grand liseron ou liseron des haies appartient en fait au genre Calystegia.

Pierre Bulliard, Herbier de la France ou collection complète des plantes indigènes de ce royaume, vol. III, Paris, 1780. BIUS

Connu aussi sous les noms de petit liseron, petit liset, campanette, clochette des prés ou petite vrillée, le liseron des champs est une plante spontanée et vivace, fleurissant en été. Ses tiges grimpantes ou rampantes mesurent un mètre de long et portent des fleurs d’un blanc rosé. Ses racines s’enfoncent profondément et le rendent difficile à extirper car un simple morceau de racine laissé en terre donne naissance à un nouveau pied. Cette aptitude à la survie et sa propension à se répandre en font la bête noire des horticulteurs.
Pourtant, le bétail le recherche, de même que le sphinx du liseron, un papillon de nuit. Les auteurs antiques lui donnent les mêmes propriétés que le grand liseron : faiblement purgatif, il est, d’après Avicenne, bon pour traiter les plaies et les brûlures.

[Papier à motif répétitif] : [papier peint], [1920-1940]. Bibliothèques de la ville de Paris

Le liseron a inspiré un petit récit éponyme qui résume bien la plante pour peu qu’on s’attache à ses qualités esthétiques :

« Dans le village, on l’appelait le Liseron, parceque le liseron est une plante agréable à voir, courageuse, contente de vivre, qui grimpe le long des haies quand elle peut, qui rampe à terre, quand il le faut, qui fleurit partout, même entre deux pavés, même en plein soleil, et qui réjouit les gens par sa jolie couleur et son parfum délicat d’amande amère. »

Madeleine Vionnet, Robe crêpe satin noir à bandes broderie liserons, 1918. BIbliothèques de la Ville de Paris

Pour aller plus loin

Pour tout savoir sur les plantes rampantes, grimpantes, envahissantes ou attendrissantes, feuilletez la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.

 

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.