Entretien avec Jacques Le Calvé

Depuis 2012, de nombreux entretiens ont été menés et enregistrés par le département de l'Audiovisuel, proposant de découvrir des parcours professionnels d'éditeurs phonographiques aux itinéraires singuliers et dynamiques.

1. Parcours avant l'édition phonographique .- 2. Premiers pas dans l'édition, premiers enregistrements comme ingénieur du son .- 3. Le label Calliope et les relations avec les artistes .- 4. Lieux d'enregistrements et problèmes techniques .- 5. Rôle du producteur phonographique, présence aux enregistrements, accompagnement des interprètes .- 6. Techniques de reproduction du son .- 7. Calliope : distribution et chiffres de vente .- 8. Les usines de pressage de disques .- 9. Livrets, commercialisation, logo et identité visuelle .- 10. Du microsillon au disque compact, considérations sur l'industrie musicale .- 11. Identité et fin du label Calliope.

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Né en 1933, Jacques Le Calvé reprend en 1963 une petite boutique de disque à Compiègne, après des études d'ingénieur et un service militaire de 28 mois en Algérie. En six mois, il triple le chiffre d'affaires et rachète rapidement un magasin mitoyen pour s'agrandir. Son amour pour la musique classique et ses contacts avec les labels de l'époque, lui permettent également de mettre sur pied les concerts Arpège où il invite Jean-Claude Malgoire, Marie-Claire Jamet, Michel Chapuis ou encore Marie-Claire Alain. Un ami lui demande d'enregistrer un disque de vénerie et il crée pour l'occasion, en 1969, le label Arpège. Un autre enregistrement, Les tableaux d'une exposition de Moussorgski par un jeune pianiste, mettra fin prématurément à ce nouveau label.

Au tournant des années 1960, Jacques Le Calvé propose à son ami Michel Garcin, bras droit de Philippe Loury chez Erato, d'enregistrer des œuvres sur le nouvel orgue de Compiègne. Ce dernier tarde à répondre et c'est à cette occasion que Jacques Le Calvé se lance réellement dans l'aventure de l'édition phonographique et fonde le label Calliope. Il enregistre ainsi Le livre d'or de l'orgue français avec André Isoir (30 disques) et L'œuvre pour orgue d'Olivier Messiaen interprété par Louis Thiry que le critique de Télérama, Paul Meunier, considère comme "l'une des plus grande réalisation de toute l'histoire du disque". Annie D'Arco, André Navarra, Inger Södergren, Yakov Kasman, le Quatuor Talich ou encore Pascal Amoyel enregistreront pour la marque Calliope. Au-delà de la qualité des interprètes qui signent chez Calliope, il faut rajouter l'intérêt que porte Jacques Le Calvé à la prise de son et qui représentera une part importante de la notoriété du label. Il engage l'ingénieur du son Georges Kisselhoff, disciple d'André Charlin, s'essaye entre autre à la gravure directe et à la quadriphonie et utilise le premier le micro Brüel, voué à un bel avenir, pour ses captations sonores.

Entretien avec Jacques le Calvé, réalisé par Jean-Rodolphe Zanzotto (BnF) et enregistré par Luc Verrier (Ingénieur du son, BnF), le 31 mars 2015, au domicile de l'interviewé.

1. Parcours avant l'édition phonographique .- 2. Premiers pas dans l'édition, premiers enregistrements comme ingénieur du son .- 3. Le label Calliope et les relations avec les artistes .- 4. Lieux d'enregistrements et problèmes techniques .- 5. Rôle du producteur phonographique, présence aux enregistrements, accompagnement des interprètes .- 6. Techniques de reproduction du son .- 7. Calliope : distribution et chiffres de vente .- 8. Les usines de pressage de disques .- 9. Livrets, commercialisation, logo et identité visuelle .- 10. Du microsillon au disque compact, considérations sur l'industrie musicale .- 11. Identité et fin du label Calliope.

La description complète et indéxée de cet enregistrement est consultable sur le catalogue général et sur le catalogue BnF-Archives et manuscrits.