Comptabilité

Les questions liées à l’enregistrement et à la mesure de la richesse sont essentielles pour établir les principes de la gestion des organisations tant privées que publiques. Le lecteur trouvera ici une sélection des œuvres qui ont jalonné son histoire, disponibles dans Gallica.

Homme politique, administrateur et économiste. Devenu Directeur de la Comptabilité générale des finances en 1814, il entreprend une réforme des finances publiques dans une France mise à mal financièrement par la Révolution, puis endettée par les dépenses militaires de Napoléon. Il publie le Système financier de la France, en six volumes (1863-1870), considéré comme le meilleur ouvrage sur la matière en son temps, plusieurs fois réédité et augmenté de son vivant jusqu’en 1876.

Mathématicien spécialiste de la tenue des comptes. Sous la protection de Colbert, il devient arithméticien du Roi. Ses travaux, complétés par son petit-fils Nicolas Barrême (1687-1742), ont posé les bases de la comptabilité à l’époque moderne. Leur ouvrage le plus célèbre, le Livre nécessaire pour les comptables, avocats, notaires, procureurs, négociants, et généralement à toute sorte de conditions (1756), connu sous le titre de Barrême universel, est à l’origine du mot « barème ».

Premier commis de la direction générale des finances sous l’Ancien régime, il perd sa place en 1789. Il devient secrétaire de la section révolutionnaire du Mail, électeur, membre du comité civique mais ne fera plus partie du bureau de la comptabilité. Il publie entre 1791 et 1797 plusieurs textes qui proposent une analyse de la crise financière et des moyens pour en sortir :  Des moyens de rectifier l'organisation du département des contributions publiques (1792) ;  Assignats, l'impôt est le seul moyen d'en diminuer la masse (ca 1794) ; Des charges et revenus ordinaires de l'État ou Réflexions sur le discours concernant la situation des finances (1797).

Avocat avant 1789, il est nommé au Tribunat en 1800 avant d’en être écarté pour sa défense de l’indépendance de la justice et de l’équilibre budgétaire. Il redevient parlementaire de 1815 à 1830. Dans l’Essai politique sur le revenu public (1806) puis dans De la législation, de l'administration et de la comptabilité des finances de la France depuis la Restauration (1817), il prône, en se référant au modèle anglais, l’intangibilité de l’équilibre budgétaire, la transparence des finances publiques, leur contrôle par le parlement et l’encadrement par la loi de la création monétaire.

Avocat au Parlement en 1781, Alexandre Goussard devient commissaire du Roi près le tribunal civil d'Evreux en 1791 puis premier commis au ministère des Contributions publiques en 1792. Il est commissaire de la comptabilité nationale de 1795 à 1807. A la création de la Cour des comptes en 1807, il y est nommé conseiller maître puis, en 1815, procureur général. Il publie l'essai De la trésorerie et de la comptabilité nationales, dans l'ordre constitutionnel dans lequel il propose une organisation de la trésorerie et de la comptabilité nationales pour la constitution de 1799.

Premier président de la Chambre des comptes de Paris en 1783 et conseiller du roi,  Aymard-Charles Marie de Nicolaï participe à l’Assemblée des notables de 1787. Il entre à l’Académie française en mars 1789. La même année, il rédige des Observations sur la comptabilité et sur la jurisdiction de la Chambre des comptes où il fait la synthèse de la réglementation d’Ancien régime en matière de finance publique et dénonce les abus qui ont conduit au déficit et à la crise financière. Il est guillotiné sous la Terreur.

Financier et économiste français. Après des études dans le commerce et un début de carrière dans le négoce, il s'engage dans la finance. Nommé au Conseil des réformes pour le commerce par Colbert, il participe aux travaux qui aboutissent à la publication de l’ordonnance sur le commerce de 1673, ancêtre du code de commerce. Il est chargé d’enquêter sur les affaires financières des terres de la Couronne occidentale. En 1675, il publie Le parfait négociant, un manuel de pratique commerciale qui connaît un succès immédiat et est traduit en plusieurs langues.

Banquier et entrepreneur. Spécialisé dans le commerce du coton et grand voyageur, il s’implante en Inde et aux États-Unis. Devenu administrateur du Comptoir d’Escompte de Paris et du Crédit foncier colonial, il prend la vice-présidence de la Compagnie des chemins de fer Bône-Guelma à sa création (1875). Particulièrement intéressé par l’enseignement du commerce, il rédige Les écoles supérieures de commerce (1870) et co-fonde les écoles supérieures de commerce de Rouen et du Havre (1871). Il contribue à la fondation de l’École libre des sciences politiques (1871).

Auteur d’une dizaine de manuels pédagogiques initialement publiés entre 1817 et 1848 et consacrés aux techniques commerciales, F. Trémery dirige un établissement qui forme des employés de commerce. Son Nouveau manuel complet du teneur de livres, paru en 1833, sera republié plusieurs fois jusqu’en 1902.