Oubliée jusqu’à la publication en 2010 de l’anthologie La Promenade du critique influent par les éditions Hazan, Marie-Noémi Cadiot (1828-1888) fut une femme aux multiples talents : sculptrice, critique d'art, journaliste, romancière et féministe.
Peintre prussienne célèbre, Mme Therbusch espère conquérir Paris, mais doit très vite déchanter. Se placer sous la protection de Diderot finit par porter ombrage à la onzième académicienne qui n’a pas froid aux yeux. Rompant avec les interdits institutionnels, la peintre réalise entre autres le portrait in naturalibus du critique d’art.
Même si elles y sont minoritaires, la critique d’art est au XVIIIe siècle un espace culturel accueillant pour les femmes. Leurs textes montrent souvent un point commun : faire de leur regard de femmes sur les œuvres une expérience novatrice. L’art constitue ainsi un moyen de signaler l’appartenance revendiquée à son genre.
Caroline Wuiet fut, selon la légende, autorisée par Marie-Antoinette à se vêtir en homme. Son œuvre musicale et littéraire lui valut une certaine notoriété, mais sa facette de critique d’art, dans un champ intellectuel alors naissant et réservé à des auteurs masculins, est restée confidentielle.