Le marrube
Apprécié de la médecine ancienne, le marrube blanc ressemble à la menthe par son aspect. Il soignait la toux et facilitait la digestion et aromatisait même la bière en Angleterre.
Le marrube blanc (Marrubium vulgare) appartient à la famille des Lamiacées comme la mélisse, la lavande ou le lamier blanc. Il est aussi appelé grand bonhomme, bouenriblé, mariblé, marrochemin, herbe vierge, etc. Son odeur est plus agréable que celle de la ballote fétide ou marrube noir (Ballota nigra), qui lui ressemble mais appartient à un autre genre. Selon Linné, le terme marrube viendrait de Marruvium, capitale du peuple italique des Marses.
Leonhart Fuchs, De historia stirpium commentarii insignes, Bâle, 1542
Plante vivace, le marrube fait aussi penser à la menthe par son aspect grisonnant. Il porte des feuilles ovales aux bords crénelés et de petites fleurs blanches visibles tout l’été. Présent dans toute l’Europe et, plus largement, l’hémisphère Nord, il pousse au bord des chemins, sur des terrains incultes, jusqu’à 1500 mètres d’altitude.
Johann Wilhelm Weinmann, Phytanthoza-iconographia, Ratisbonne, 1737-1745
Connu dans l’Antiquité grecque et égyptienne comme remède contre les poisons et les morsures, il est recommandé comme tonique au Moyen Âge. Jean-Emmanuel Gilibert le déclare même comme une des meilleures plantes médicinales disponibles en Europe. Il est consommé sous forme de sirop ou de vin de marrube. Au XIXe siècle, il est proposé pour le traitement des rhumatismes et des fièvres dont celles provoquées par le paludisme. Il a été utilisé contre les affections respiratoires, pour stimuler l’appétit, ou traiter piqûres et plaies. Il sert aussi à aromatiser liqueurs et confiseries et même une bière anglaise.
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