La verveine
De nos jours principalement associée à une infusion aux propriétés relaxantes, la verveine renvoie en réalité à plusieurs genres et espèces de plantes de la famille des Verbénacées. Diverses appellations et propriétés leur ont été attribuées au cours de l’histoire.
Le terme provient du latin verbena, qui désignait un bouquet de rameaux composé de verveine, d’olivier, de myrte ou encore de laurier, utilisé dès l’Antiquité dans le cadre de cérémonies religieuses à des fins de purification des autels.
« Verbena officinalis L. » dans Henri Baillon, Iconographie de la flore française, 1885-1895
La verveine officinale européenne entrait jadis dans la composition de philtres d’amour et était à ce titre appelée « herbe à Vénus », « herbe aux sorcières », ou « herbe sacrée ». Si ses fleurs violet pâle se trouvent aujourd’hui fréquemment le long des chemins et fossés, elles ornaient déjà les jardins médicinaux à l’époque médiévale. On la recommandait notamment dans le but de calmer « les douleurs nerveuses de la tête ». Elle était également reconnue pour ses propriétés digestives et sa capacité à faire baisser la fièvre.
La verveine citronnelle, originaire d’Amérique du Sud, est quant à elle plus appréciée pour ses qualités aromatiques. L’huile essentielle issue des feuilles de l’arbrisseau Aloysia citrodora (autrefois Lippia citrodora ou encore Verbena triphylla L’Hér.) entre notamment dans la composition de parfums, fragrances, et autres cosmétiques.
Cette plante odorante est parfois appelée « verveine du Pérou » ; or, plusieurs espèces différentes semblent avoir été importées en Europe au XVIIIe siècle sous cette dénomination, relevant parfois même de genres différents, avant d’être finalement confondues ou mises en synonymie.
Enfin, dans le champ de l’horticulture, d’autres verveines sont cultivées dans une optique purement ornementale.
Si la verveine souffre parfois d’être associée à une tisane destinée aux personnes malades ou casanières, son utilisation dans des liqueurs ou dans le domaine culinaire - jusqu’aux menus du Palais de l’Élysée - montre que ses qualités sont également appréciées dans un cadre social. Preuve en est, vous trouverez dans Gallica de nombreuses chansons et partitions qui en sont inspirées !
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