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Schubert dans Gallica

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27 juin 2019

La BnF conserve une quarantaine de manuscrits de Franz Schubert (1797-1828), qui constituent une des collections les plus importantes du genre après celles conservées par des institutions autrichiennes. Ces manuscrits sont aujourd'hui visibles dans Gallica.

Franz Schubert, reproduction d'une illustration en couleur de A. Broch (ca 1900)

Après la mort de Schubert en novembre 1828, les très nombreux manuscrits existants de ses œuvres ont été largement dispersés, à travers l’Autriche et même l’Europe : certains sont restés dans la famille de Schubert, d’autres ont été vendus, d’autres encore se sont retrouvés en la possession d’amis ou de connaissances du musicien, puis sont passés de main en main…

Au fil des années, toutefois, beaucoup des manuscrits de Schubert ont été de nouveau rassemblés au sein de grandes collections institutionnelles ou privées, et aujourd’hui, mis à part celles de la Bibliothèque nationale d’Autriche et de la Société Philharmonique de Vienne, une des plus importantes collections de ce genre se trouve à la Bibliothèque nationale de France. Cet ensemble conservé à la BnF compte une quarantaine de manuscrits autographes de Schubert, qui proviennent, pour la plupart, de la collection personnelle de Charles Malherbe, léguée par celui-ci à sa mort à la bibliothèque du Conservatoire de Paris.
 

Sonate pour Arpeggione et piano, D.821. 1er mouvement

Certains de ces manuscrits furent acquis par Malherbe lors de ventes aux enchères tenues à Berlin, et sont aujourd’hui adjoints d’un feuillet signé par le musicologue Eusebius Mandyczewski, à qui Malherbe les avait montrés pour les faire authentifier. Ainsi du manuscrit de la célèbre Sonate pour Arpeggione et piano, D. 821 (l’arpeggione était un instrument à cordes proche de la viole de gambe, un temps en vogue au XIXe siècle), accompagné d’ailleurs aussi d’une transcription pour violon de la partie soliste, de la main de l’éditeur Anton Diabelli qui fut un temps en possession du manuscrit.

La collection comprend par ailleurs une trentaine de manuscrits d’œuvres vocales, dont certains ont connu un parcours insolite comme ces deux cahiers de lieder composés sur des poèmes de Goethe vers 1815, que le jeune Schubert avait envoyés à Goethe afin de lui en faire accepter la dédicace. L’envoi était resté sans réponse, et on ignore ce que les cahiers étaient devenus jusqu’à ce que Malherbe en fasse l’acquisition soixante-dix ans plus tard.
 

Tous ces manuscrits de Schubert, visibles dans Gallica, font désormais l’objet d’une rubrique dédiée dans nos pages Sélections.
 

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