La marjolaine
Symbole de joie sous l’Antiquité, la marjolaine appartient au groupe des plantes aromatiques, qui chatouille nos narines et nos papilles.
La marjolaine (Origanum majorana ) appartient à la famille des Lamiacées comme d’autres plantes parfumées : lavande romarin ou mélisse. Elle se rattache au genre Origanum comme l’origan, et est aussi appelée marjolaine à coquilles, origan des jardins ou thé rouge. Majorana pourrait venir d’amaracos (« avec une forte odeur »).
Formant un petit arbrisseau vivace et touffu d’une cinquantaine de centimètres, ses tiges s’étalent au sol, se redressent à leur extrémité et portent de petites feuilles vert foncé. Ses fleurs blanchâtres ou rosées, hermaphrodites, sont regroupées et forment comme des coquilles, d’où le nom de la plante ; elles sont appréciées par les abeilles.
Venue d’Orient et de l’est du bassin méditerranéen, la marjolaine est cultivée dans toute l’Europe, notamment dans le sud de la France. Elle aime une exposition ensoleillée mais ne supporte pas l’humidité combinée au froid. La phalène blanche s’en nourrit.
Dans l’Antiquité, origan et marjolaine étaient symboles de joie et d’amour. Les Égyptiens en ont fait la plante d’Osiris. Grecs et Romains en faisaient des couronnes pour les jeunes époux. Au Moyen Âge, elle servait pour aromatiser les vins, conserver la charcuterie.
La marjolaine dégage une odeur très aromatique. Elle est récoltée de juillet à septembre pour être distillée et utilisée en liquoristerie, cosmétologie, parfumerie. Tonique et stimulante, elle lutte contre les troubles digestifs, l’anxiété ou les insomnies. Elle sert également de condiment et d’aromate : elle accompagne les tomates ou la charcuterie, et relève les sauces. Et une plante si piquante n’a pas manqué d’inspirer les poètes.
Leonhart Fuchs, De Historia stirpium commentarii insignes, Bâle, 1542
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