La fumeterre
Elle tire son nom de sa propension à irriter les yeux. La fumeterre déploie pourtant de petites fleurs pourpres qui valent le coup d’œil.
La fumeterre officinale (Fumaria officinalis) appartient à la famille des Papavéracées comme le pavot ou la grande chélidoine. Elle porte aussi les noms de pisse sang, lait battu, herbe à la jaunisse, chausse rouge, pied de géline, etc. Celui de fiel de terre provient de sa saveur amère. Son nom vient du latin fumus, « fumée », qui irrite les yeux elle aussi.
Jean Bourdichon, Horae ad usum Romanum, dites Grandes Heures d'Anne de Bretagne, 1503-1508
La plante annuelle est basse et ramifiée. Elle porte de petites feuilles gris-vert. Ses fleurs tubulaires forment des grappes ; d’un rose pourpre, elles fleurissent de mai à octobre et donnent une capsule sphérique contenant une à deux graines que les fourmis dispersent. Elle pousse près des cultures et des jardins, sur des sols calcaires et est très commune en Europe.
Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, nuisibles et ornementales, Paris, 1891
Connue par les médecins de l’Antiquité, la fumeterre est évoquée par Avicenne pour son action sur le foie, favorisant la sécrétion biliaire. Elle en tire son nom d’herbe à la jaunisse. Elle sert également comme dépuratif, éliminant les toxines du sang, et était utilisée pour traiter les maladies de peau. Elle contient également un alcaloïde, la fumarine, dont les effets à haute dose s’apparentent à ceux du curare. Enfin, elle donne aux étoffes de laine une couleur jaune.
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