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Pierre Alexis de Ponson du Terrail (1829-1871) épisode II l’œuvre

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Après avoir présenté la vie de Ponson du Terrail dans un précédent billet, penchons-nous sur son œuvre. Celle-ci est considérable et diverse : romans historiques, récits fantastiques, histoires réalistes, et surtout son joyau, Rocambole, qui a donné un nouveau mot à la langue française, rocambolesque, évocateur et emblématique de ses aventures.

Il est un endroit sinistre où un des bras de la Seine, étranglé entre deux hautes murailles, passe avec des tentations vertigineuses pour ceux qui songent au suicide. Canal plutôt que fleuve, eau dormante qui bouillonnait en amont et reprendra son cours rapide en aval, la Seine semble s'arrêter noire, profonde, mystérieuse, avec des secrets de mort étranges, entre les deux bâtiments de l'Hôtel-Dieu. Accoudez-vous un peu sur le parapet du pont de la Cité ou du pont de l'Archevêché ; regardez-la couler entre ces deux asiles de la souffrance, cette eau qui redeviendra limpide et bleue, là-bas, au-delà des coteaux de Sèvres et de Saint-Cloud, et sa tranquillité sombre vous donnera le frisson. Vous qui cherchez l'oubli dans la mort, venez là ; vous qui hésitez à quitter la vie, venez encore. La folie du suicide vous montera au cerveau, après dix minutes de contemplation.

Cet extrait des Derniers mots de Rocambole montre que l’écriture de Ponson du Terrail, si elle est habituellement rapide et pleine de dialogues, peut parfois se montrer sensible, descriptive et même angoissante. Avec, comme singularité, que l’auteur s’adresse fréquemment à son lecteur. S’il ne fut pas un grand écrivain de par sa langue, il est injuste de le clouer au pilori, car son style est diablement efficace.

Il y a quelques caractéristiques dans ses constructions dramatiques. Ses intrigues pullulent de personnages qui s’ajoutent les uns aux autres ; le hasard fait très souvent rebondir l’action, surtout en fin d’épisode (ce qui amorce naturellement le suspense conduisant le lecteur à acheter le numéro suivant du journal !) ; des retournements continuels bouleversent les situations ; et surtout il y a de l’action, encore de l’action, et toujours de l’action. Mais on relève également des lourdeurs de style, des répétions continuelles dont se gobergent ses contempteurs ("Baccarat s'était, en un tour de main et en un clin d'œil, rendue plus séduisante et plus belle que jamais"), des étourderies ("succinctement et dans tous les détails"), ou des personnages morts qui réapparaissent pourtant quelques pages plus loin. Pierre Larousse se livre, lui, à un véritable dénigrement : "l'œuvre de Ponson du Terrail est à la fois trop considérable et trop peu littéraire pour supporter l'analyse […] il n'intéresse qu'à l'aide d'enchaînements d'aventures invraisemblables, et la vulgarité de ses personnages, bons tout au plus à peupler les bagnes, a quelque chose d'écœurant" (Grand Dictionnaire universel).

Néanmoins, on lui a attribué beaucoup plus que ce qu’il avait commis. Par exemple la phrase "sa main était froide comme celle d’un serpent", citée par beaucoup de ses critiques, n’a jamais été de lui. Il a rédigé à profusion, rapidement, et refusait de se relire et se corriger, peut-être par principe. Il se disculpait ainsi : "Ce n'est point toujours un métier commode et facile que celui de romancier, surtout quand on a eu le malheur de se fourvoyer dans un diable de récit où les personnages pullulent et demandent tour à-tour qu'on veuille bien s'occuper d'eux".  Surtout, son œuvre est indéniablement efficiente, et il a l’art de relancer l’intérêt de son lecteur : par sa ponctuation, sa façon de tronçonner les phrases (il était aussi payé à la ligne, mais en fait un système, jouant sur les blancs et les non-dits), ses passages où il crée en quelques lignes une atmosphère, brosse un portrait ou campe un décor.

C’est vrai qu’il utilise aussi énormément de clichés. Car ce qui compte chez lui, c’est le mouvement, non la description ou la réflexion. Il sait tenir le lecteur en haleine sur plusieurs dizaines d’épisodes en mêlant aventures, fantastique, horreur, ou même comédie, ce qui fait de lui un des deux ou trois écrivains les plus célèbres en France sous le Second Empire. De même, il expliquait dans La Petite Presse que s’il emprunte à la réalité, il ne la façonne pas.

Le romancier s’inspire des mœurs, il ne les crée pas. Il touche au crime parce que le crime lui appartient comme l’histoire appartient à l’historien.

Il ne fait pas de cadre pour ses récits, mais la plupart du temps improvise :

Il en est des plans combinés par avance comme des livres mal faits. Il faut compter sur l’imprévu : l’imprévu donne de bonnes idées.

Le lecteur y trouve tous les éléments narratifs propres au roman-feuilleton. Ses protagonistes, plutôt que de raisonner, agissent. Ils sont souvent jeunes, audacieux, courageux, intelligents, épris et fidèles (à leurs amours, leurs parents, leurs pays). Bref, toutes les qualités pour faire de bons héros. Mais leurs changements d’identité continuels (accumulation de faux noms, déguisements en tous genres, manipulations) leur fait couramment frôler la folie. Par contre ils évoluent peu au cours des narrations : les gentils restent bons, et les méchant deviennent encore plus malfaisants. Même si son œuvre évolue en devenant plus libérale et ambiguë. Par exemple certains protagonistes se rachètent (Baccarat, Rocambole), et les classes sociales finissent par se mélanger (Le Forgeron de la Cour-Dieu). L’incertitude devient alors très présente, notamment par attrait du mal. Même Rocambole, devenu champion du bien, hésite encore :

Je ne sais pas, murmura-t-il, si je n'étais pas plus heureux quand j'étais criminel.

Dans son Ponson du Terrail : dictionnaire des œuvres, où il commente chaque récit de l’écrivain, Alfu dénombre un total de 80 romans, 46 contes et 10 textes documentaires. Le tout en une petite vingtaine d’années ! Parmi les derniers, on trouve des chroniques historiques (L'Italie sous la domination autrichienne : histoire des campagnes de 1796 et 1859) ou des récits de vénerie, dont il était friand (Les Chiens de chasse). Mais la plus grande partie de sa production est fictionnelle. Elle a très souvent pour centre une intrigue criminelle, avec captation d’héritage ou de fortunes. Sans qu’aucun personnage important ne soit policier ou juge : on est loin de Gaboriau (1832-1873), créateur du roman policier et contemporain exact de Ponson du Terrail. Il y a quelques recueils de nouvelles (par exemple L'Héritage du comédien). Cependant la plupart de ses écrits sont de long format, qu’on peut classer en quatre grandes tendances.

Les romans historiques

Les romans historiques sont plus souvent des aventures situées dans le passé que de récits fortement ancrés dans une trame politique et sociale où l’Histoire joue un rôle prédominant, comme chez Walter Scott. Les périodes les plus importantes chez Ponson du Terrail sont celles des guerres de Religions : Les Escholiers de Paris, Les Cavaliers de la Nuit, Les Orphelins de la Saint-Barthélémy, et l’époque de Henri IV, qui est lui-même le héros d’un véritable cycle : La Jeunesse du roi Henri (avec ses différentes parties maintes fois publiés séparément ou avec d’autres titres : La Belle Argentière, La Reine des barricades, Le Beau Galaor, La Seconde jeunesse du roi Henri). Mais sont également présents Louis XI (Filleul du roi), François Ier (La Cape et l’épée, Les Aventures du capitaine La Palisse), le XVIIe siècle (Les Etudiants de Heidelberg, La Tour des gerfauts). Et bien entendu la Révolution : Le Forgeron de la Cour-Dieu, Les Masques rouges, Le Bal des victimes, La Dame au collier rouge. Généralement toutes controverses sont écartées du récit : par exemple dans Les Masques rouges, on ne fait qu’entre-apercevoir Robespierre et Danton. Et les exploits individuels des protagonistes sont plus importants que leurs agissements politiques : au cours des Cavaliers de la nuit (1852), qui est situé au XVIe siècle, le lecteur sera amené à croiser Philippe II d’Espagne, Mary Stuart ou Henri IV échappant à la Saint-Barthélemy. Et, comme toujours, le thème de l’iniquité est omniprésent : Le Forgeron de la Cour-Dieu (1868) relate entre autres les péripéties d’une association qui sauve ses clients de l’échafaud en fonction de la somme que ceux-ci lui versent.

Les "romans de village"

Une autre famille de récits est constituée de ce qu’on pourrait appeler les "romans de village". Toute une série de textes, écrits entre 1865 et 1869, se situent en Sologne et dans l’Orléanais, régions qu’il habitait quand il n’était pas à Paris. Il en éclaire les aspects les plus pittoresques, et contrairement au reste de son travail, il se veut réaliste. Saint-Donat est ainsi le nom qu’il donne à Donnery, son village d’adoption en Sologne. Ponson du Terrail campe donc plus ou moins précisément des gens qui ressemblent à ses voisins, dépeint les paysages, décrit les différents aspects de la vie paysanne (leurs vêtements, leurs nourritures, leurs coutumes). Il fait même une analyse assez politique de ce monde où les nouveaux riches se recroquevillent sur leurs gains sans investir dans leur environnement. Et fait ressortir l’importance de l’instruction qui seule permettra de sortir le peuple de sa misère. Ce sont les seuls écrits de lui qui mettent en avant une certaine vision politique, proche de celle de Napoléon III. Le Nouveau Maître d’école est ainsi une apologie des réformes de l’instruction engagées par le pouvoir, Le Chambrion fait l’éloge des idées du monarque sur la société, les Mémoires d’un gendarme montre le rôle de conciliation nécessaire de la maréchaussée. On a aussi les trois récits qui composent Mon Village, Le Secret du docteur Rousselle, Les Mystères du bois, Les Grillons du moulin ou Maitre Rossignol le libre-penseur. Cet engagement en faveur de l’Empire est exceptionnel, et arrive du reste au moment où il se bat pour obtenir sa Légion d’honneur. Mais l’action, constante dans ces fictions, dilue quelque peu le message politique.

Les romans fantastiques

Il y a aussi chez Ponson du Terrail une tendance au fantastique assez affirmée : Le Revenant (1859), L’Auberge de la rue des Enfants-Rouges (1867-1868), La Femme immortelle (1868), La Messe noire (1863). Mais c’est un surnaturel étrange, qui se révèle souvent n’être qu’illusion, voire parodie, comme dans Castel du Diable (1851) ou La Baronne trépassée (1852). Car il y a chez lui constamment une indécision entre réel et surréel, avec d’infinies variations, comme des vampires ou des apparitions. Enfin, il y a tous ses récits contemporains, comme Les Gandins, Les Nuits de la Maison dorée, Les Nuits du quartier de Bréda, Pas-de-Chance, Les Fils de Judas, etc.

Le cycle Rocambole

Et enfin, et surtout, il crée le fameux cycle de Rocambole, qui va lui valoir fortune et immortalité, mais aussi ingratitude. Un petit aperçu de ce cycle énorme (plusieurs milliers de pages) est donné par le Dictionnaire des Œuvres parus chez Bouquins :

associations criminelles, assassinats et vols, vengeances et chantages, séquestrations et substitutions de personnes, usurpations d'héritages, duels, enlèvements, intrigues politiques, double vies, empoisonnements et guérisons mystérieuses, folies provoquées ou simulées, châtiments effroyables, évasions extraordinaires, amours malheureux et fulgurants, héroïsmes, sosies, magnétiseurs, fantômes, femmes fatales et séducteurs, bagnards, innocents, clochards devenus millionnaires, criminels terminant leur carrière en odeur de sainteté, cadavres ressuscitant en temps importuns, etc., tous les motifs et les thèmes, les atmosphères et les problèmes moraux, l'extravagance enfin, auxquels le roman noir et le romantisme donnèrent droit de cité littéraire.

C’est le sens même du mot "rocambolesque", tiré du nom de son héros.

Au départ, c’est le directeur de La Patrie, journal bonapartiste, qui lui demande un feuilleton haletant propre à faire se réabonner ses lecteurs, en 1857. Ponson du Terrail commence par un titre qui fleure bon Eugène Sue et ses Mystères de Paris : Les Drames de Paris. Il s’agit d’un conflit familial, comme souvent chez lui (L’Héritage mystérieux). Dedans apparaît un garçonnet de douze ans, Rocambole (mot qui signifiait à l’époque "peccadille"), gouailleur et impertinent. Mais très vite cet enfant déluré (qui va grandir de six ans en quelques pages !) se transforme pour devenir le second d’un grand criminel, qu’il assassine pour prendre sa place. Avant d’être envoyé au bagne et de se métamorphoser en champion du bien ! Ce qui ne devait être au départ qu’un feuilleton ne durant qu’une centaine d’épisodes s’est transformé en une saga qui ne sera interrompue que par la mort de son auteur. Au total, il rédigera plusieurs romans, subdivisés eux-mêmes en plusieurs narrations : L’Héritage mystérieux, Le Club des Valets de Cœur, Les Exploits de Rocambole, Les Chevaliers du Clair de Lune, La Résurrection de Rocambole, Le Dernier mot de Rocambole, La Vérité sur Rocambole (parfois insérée dans Le Dernier mot), Les Misères de Londres et Les Démolitions de Paris. On ne peut pas résumer ces intrigues qui se croisent, se recroisent, se multiplient à l’infini, avec des personnages qui changent continuellement d’identité et d’apparence (Les Misères de Londres ne parlent que de l’"Homme en gris"), des retournements de situation continuelles et des péripéties à n’en plus finir.

Rocambole est le prototype du personnage de feuilleton : il a tous les pouvoirs, est quasiment invulnérable et possède un magnétisme irrésistible. Il est aussi drôle et insouciant. Pour Régis Messac, "on ne saurait confondre Rocambole avec la foule anonyme des héros feuilletonesques, son nom parle à toutes les imaginations" ; il est un personnage pétri de "l’alliage de la gouaille parisienne et de la révolte byronienne, la désinvolture du gamin jointe à la fière allure du bandit romantique". Car si Rocambole est le type même du héros tout puissant, il plait également beaucoup par son aspect rebelle, sa force physique indéniable et son côté charmeur qui fait sa force. Voyageant à l’étranger (dont il maîtrise parfaitement les langues), comme l’Inde (Le Dernier mot) ou l’Angleterre (Les Misères de Londres, dont le titre est calqué sur celui de Paul Féval, Les Mystères de Londres), il se meut également sans problème dans toutes les strates de la société, des bouges parisiens les plus sordides aux salons de la grande bourgeoisie voire de l’aristocratie.

Au début, il est un parangon du diable : "Je ne suis pas fait pour vivre de dix mille francs de rentes comme un bourgeois vertueux ; il faut à mon ambition la vaste scène de Paris, des chevaux de sang, des maîtresses blondes et un petit hôtel" (Les Exploits) ou encore "C’était bien toujours l’élève de Sir Williams, Rocambole l’assassin" (La Revanche de Baccarat). Ainsi élimine-t-il ses rivaux (Sir Williams), mais aussi par la suite profiteurs et meurtriers. Car transmué en justicier, il change, superficiellement : "Rocambole devenu vertueux est rarement la proie de la tentation cependant. Il vit dans une chasteté parfaite bien qu’il soit secondé par des créatures de rêve comme Vanda. On ne le voit plus guère manger. Son seul plaisir reste le tabac et le bonheur de monter de vieilles rosses alors qu’il eut les plus beaux chevaux de Paris […] Au service du bien, il devient un héros sans désirs." souligne Michel Nathan.

Concrètement, il est le personnage d’un roman sans fin, car résultat d’interactions entre auteur, directeurs de publications et public. Ponson du Terrail est un auteur de feuilletons, et donne à ses lecteurs ce qu’ils demandent. Cette figure connaît d’énormes campagnes de publicité, avec devinettes mystères ("Qui ? Quand ? Où ?"), affiches géantes et même hommes-sandwichs ! Les feuilletons de Ponson du Terrail se retrouvent aussitôt dans la presse de province, et même à l’étranger. De ce fait, il existe des contradictions dans l’œuvre : des narrations qui ne se suivent pas (Les Chevaliers du Clair de lune n’ont pas de liens avec l’épisode précédent Les Exploits de Rocambole), et des récits qui effacent carrément les péripéties antérieures. Par exemple La Revanche de Baccarat voit Rocambole vitriolé. La Résurrection l’oublie totalement. Il est vrai qu’alors il est devenu un personnage travaillant du côté de la morale.

Un roman curieux du cycle s’intitule La Vérité sur Rocambole, bien analysé par Michel Nathan ("La Vérité sur Rocambole", dans L'Aventure dans la littérature populaire au XIXe siècle, 1985). Dans cette fiction, Ponson du Terrail se met lui-même en scène et se confronte avec son héros de papier : "La Vérité sur Rocambole est un tour de passe-passe dans lequel le romancier lutte avec ses personnages et, ne parvenant pas à les faire taire, finit par arrêter là sa confession pour continuer à raconter des histoires". On voit que l’auteur avoue improviser en utilisant des poncifs habituels (le vieux château, le militaire héroïque, la femme persécutée, l’ouvrière travailleuse, etc.). Il admet qu’on puisse ne pas aimer ses récits : pour lui, le feuilleton est une marchandise qu’il vend comme un marchand.

Rocambole n’existe qu’en tant que lieu de convergence de toutes les caractéristiques du héros d’aventure, qu’en comblant les désirs les plus contradictoires du public. Le lecteur a besoin de héros du bien et de héros du mal, de lieux communs et de signes de connivence. Ponson du Terrail offre tout à la fois et si vite que le vertige empêche le soupçon tandis que le clin d’œil garde du vertige.

Si Ponson du Terrail a beaucoup écrit, sur beaucoup de thèmes (historiques, fantastiques, contemporains), il a surtout créé un personnage, Rocambole, qui est resté comme le symbole du héros insaisissable et au pouvoir sans limites. Lui, l’homme de droite (ce qui n’apparaît pas tant que cela dans ses récits, plutôt apolitiques), aura des successeurs plus tard, à la Belle Époque, comme Pardaillan (protagoniste de gauche sous la plume de Michel Zévaco) ou Fantômas, et même au XXe siècle, par exemple les super-héros américains. Une partie de ces textes sur ce personnage sont encore disponibles aujourd’hui. On peut donc alors se laisser aller comme Verlaine, et rêver :

La nuit vient : je m'endors et j'aime Rocambole.

Pour aller plus loin :

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